Avec deux des meilleurs gardiens de la LNH aux extrémités de la patinoire, le match Canadien-Bruins proposait un duel de tous les instants entre Carey Price et Tim Thomas.

«Disons que je m'attendais à un duel bien différent. Je ne m'attendais pas à ce que nous accordions autant de buts et je ne m'attendais certainement pas à ce que nous soyons engagés dans une bagarre», a dit Thomas en riant de bon coeur après la rencontre.

Thomas, tout comme Price, en était à sa première bagarre dans la LNH. Une échauffourée sans gravité, cela dit, au terme de laquelle les gardiens étaient tout sourire lorsque les juges de lignes sont intervenus. Mais après une pause d'une bonne dizaine de minutes, ils ont été les seuls à écoper de pénalités majeures pour s'être battus.

«C'était plus drôle qu'autre chose. Je connais bien Timmy et ni lui ni moi ne voulions nous blesser. Le fait que nous soyons les seuls à avoir reçu des cinq minutes est très drôle», a commenté Price.

S'il n'avait pas vraiment l'intention de se battre, Thomas avait encore moins l'intention de se faire ridiculiser comme l'a été Rick DiPietro, le gardien des Islanders de New York qui s'est fait passer un K.-O. la semaine dernière par son vis-à-vis Brent Johnson, des Penguins de Pittsburgh.

«Je tentais de surtout bien agripper le bras de Carey. Qiuand je l'ai échappé et que j'ai senti qu'il se préparait à frapper, j'ai soudainement eu un petit doute. Mais nous nous en sommes bien tirés.»

Cette bagarre et toutes les autres qui ont ponctué la rencontre ont fait oublier les sorties très moches des deux gardiens.

«À un moment donné, je croyais que tout ce que le Canadien tirait vers moi trouvait le moyen d'entrer. C'était ce genre de match où les buts font boule de neige. C'était le cas aux deux bouts de la patinoire. Le genre de soir qu'il faut oublier», assurait Thomas.

«C'était très ouvert et l'intensité a rendu le match plaisant à jouer. Mais ce n'était certainement pas le résultat que nous espérions», a convenu Price, qui devrait céder sa place à Alex Auld ce soir au Centre Bell, face aux Islanders.

Outre la bagarre qui a marqué la deuxième période, plusieurs combats ont éclaté en fin de match. Des combats au cours desquels Jaroslav Spacek, Tom Pyatt et même Travis Moen sont loin d'avoir eu le dessus. Seul Benoît Pouliot a assené une raclée à David Krejci, qui était loin de se douter du sort que le franco-Ontarien lui réservait.

«Nous avons prouvé que nous formions une équipe unie. Une équipe qui s'est tenue debout et qui s'est bien défendue. C'était intense sur la patinoire et nous voulions gagner ce match pour les rejoindre au classement. Mais nous n'avons pas reculé. C'est un point très positif», a indiqué Brian Gionta.

Interrogé sur le fait que le Canadien semblait bien vulnérable en l'absence d'un redresseur de torts pour l'aider à tenir tête aux Bruins, Mathieu Darche a répliqué avec fermeté. «C'est en marquant des buts en avantage numérique qu'on fait le plus mal à l'adversaire. Nous avons encaissé les coups et profité des attaques à cinq qu'ils nous ont données. C'est comme ça qu'on affiche de l'agressivité et qu'on réplique aux coups.»