Patrice Bergeron et ses coéquipiers des Bruins de Boston attendent le Canadien de pied ferme. Chassé de l'entraînement, mardi matin, par une rondelle égarée qui l'a atteint au menton, Bergeron sera de retour à son poste au centre de la recrue Brad Marchand et du vétéran Mark Recchi pour affronter le Tricolore.

Première étoile du mois de janvier dans la LNH, Bergeron surfe sur la meilleure séquence offensive de sa carrière.

Malgré le jeu blanc de 3-0 encaissé aux mains des Sharks de San Jose samedi - le cinquième jeu blanc subi par les Bruins cette saison - Bergeron revendique 11 buts et 20 points à ses 15 derniers matchs; 14 buts et 29 points à ses 24 dernières parties.

«Ce serait difficile de dire que la rondelle ne roule pas pour moi», a admis Bergeron lors d'un entretien avec La Presse mardi. «Mais au-delà des statistiques, j'aime dire que mon jeu est le même qu'avant. Ce n'est pas comme si moi et mes coéquipiers avions mis la défensive de côté pour nous concentrer sur l'attaque. Nous jouons du gros hockey et je crois que c'est justement nos efforts qui sont récompensés», a poursuivi le Québécois.

Recchi: une inspiration

Si Bergeron s'est hissé au premier rang des marqueurs de son équipe, ses compagnons de trios le suivent de près. Brad Marchand revendique 8 buts et 14 points à ses 14 derniers matchs. Il occupe le deuxième rang de la LNH chez les attaquants avec un différentiel de +24. Deux de mieux que Bergeron.

Quant à Mark Recchi, le plus vieux joueur de la LNH - il vient de célébrer ses 43 ans -, il affiche 3 buts et 13 points à ses 14 derniers matchs. Ses six buts gagnants lui permettent de partager le deuxième rang dans la LNH cette saison.

«Mark est une véritable source d'inspiration pour moi. Je n'en reviens pas de tout ce qu'il accomplit sur la patinoire, de toute l'énergie qu'il déploie. Il a un rôle important à jouer dans mes succès personnels et dans ceux de l'équipe», a insisté Bergeron.

Des défaites à faire oublier

Quant aux Bruins, ils n'ont pas oublié leur défaite crève-coeur du 8 janvier dernier au Centre Bell. Forts d'une avance de 2-0, les Bruins ont vu Scott Gomez et Brian Gionta niveler les chances avec tout juste deux minutes à faire au match avant que Max Pacioretty ne donne la victoire au Tricolore en prolongation.

Ce relâchement est la seule tache au dossier des Bruins (21-0-1) lorsqu'ils profitent d'une avance après deux périodes depuis le début de la saison.

«Cette défaite a été difficile à encaisser», a reconnu l'entraîneur-chef Claude Julien.

Depuis le revers contre Montréal, Boston présente un dossier de neuf victoires et quatre défaites.

Les Bruins n'ont pas seulement leur revers du 8 janvier à faire oublier. La troupe de Claude Julien est en quête d'une première victoire cette saison (0-3) aux dépens du Canadien qui a remporté les cinq derniers duels et huit des neuf derniers affrontements entre les deux équipes. Le Canadien est aussi sorti vainqueur du Garden à ses quatre dernières visites.

«Le Canadien joue bien. Il est solide en défensive et est bien appuyé par un excellent gardien. On sait que ce ne sera pas facile. C'est pour cette raison que j'attends un effort soutenu de mon équipe dès le début de la rencontre. Car si nous jouons comme nous en sommes capables, nous sommes en mesure de gagner», analysait Claude Julien après l'entraînement de son équipe.

En congé samedi, Tim Thomas devrait être devant le filet des Bruins mercredi soir. Il s'agirait de son 300e match dans la LNH. Au premier rang de la LNH avec une moyenne de 1,8 but accordé par match, une efficacité de 94,5 % et sept jeux blancs et deuxième au chapitre des victoires (25), Thomas présente une fiche de 10-1-3 à ses 14 derniers départs.