Le trio de Tomas Plekanec a repris là où il avait laissé la veille. En troisième période, lorsque est venu le temps de régler le débat face aux Panthers, c'est encore Plekanec, Brian Gionta et Max Pacioretty qui ont pris les choses en main en marquant les deux buts qui ont fait la différence dans la victoire du Canadien.

«Ce ne sont que deux matchs», a rappelé Plekanec, qui préfère ne pas trop s'emballer avec les succès immédiats que connaît ce nouveau trio.

Le centre tchèque avait davantage en tête le fait qu'en battant les Panthers en temps réglementaire, il repoussait encore davantage un potentiel poursuivant au classement.

«La lutte en vue des séries éliminatoires est toujours serrée et ils sont encore dans le coup, a noté Plekanec. On savait que les Panthers allaient se battre pour leur survie et que ce ne serait pas facile pour nous.»

Plus de tirs

Le Canadien semble s'être donné comme résolution de tirer davantage au filet. Les hommes de Jacques Martin revendiquent une moyenne de 37 lancers au cours des cinq derniers matchs. Mercredi, ils ont tiré 41 fois sur Tomas Vokoun et Max Pacioretty a mené les siens en dirigeant six d'entre eux.

«Il faut que l'on trouve le moyen de marquer plus de buts et, ce n'est pas sorcier, la seule façon d'y arriver est de faire en sorte que plus de rondelles vont toucher le filet et qu'on aura des joueurs pour assurer une présence pour les retours», a expliqué Pacioretty.

C'est en plein ce qui s'est produit sur le but de Gionta alors que ce dernier a récupéré un retour après une belle incursion de Pacioretty vers le filet.

«Ça clique entre nous», a convenu le jeune Américain, qui s'est démarqué avec des mentions d'aide sur les buts de Plekanec et Gionta.

«Et le pire c'est qu'on aurait pu marquer plusieurs autres buts car nous avons obtenu plusieurs bonnes chances.»

L'autre but de la rencontre a été le fruit d'une belle feinte à la ligne bleue de P.K. Subban. S'avançant ensuite légèrement en zone des Panthers, il a effectué un jeu inspiré en envoyant un revers exactement là où Jeff Halpern serait en mesure de la faire dévier.

«Il a été en mesure de se débarrasser d'un adversaire, ce qui a créé un effet de surnombre, a mentionné Jeff Halpern. Il est un joueur spécial. Peu de joueurs peuvent faire des gestes comme celui-là et ça nous a permis de nous créer une bonne chance.»

Encore fallait-il que Halpern soit là pour faire dévier le disque cependant!

Jacques Martin s'est d'ailleurs réjoui après le match du fait que les trois buts de son équipe avaient non seulement été marqués à forces égales, mais qu'ils étaient le résultat direct d'une présence de ses attaquants près du but.

Auld voulait se racheter

Le gardien Alex Auld était soulagé d'avoir finalement remporté son premier match au Centre Bell. On se souviendra qu'à son seul autre départ à Montréal, le 17 janvier, il avait laissé les Flames de Calgary effacer un déficit de 4-0.

C'est finalement Carey Price qui avait récolté les fruits d'une victoire en prolongation.

«J'étais désappointé la dernière fois, même si nous avions gagné, a reconnu le vétéran. Je suis content cette fois-ci d'avoir pu démontrer aux amateurs que je peux faire le travail. La seule façon de les convaincre, c'est en remportant des victoires.»

Auld a repoussé 33 tirs pour récolter son quatrième gain en six décisions. Et les amateurs n'ont pas manqué de le saluer, lui accordant la troisième étoile de la rencontre.