Un week-end du match des étoiles sans la vedette Sidney Crosby, qui est blessé, a incité le bureau des gouverneurs de la LNH à se demander si la ligue en faisait assez pour prévenir les blessures à la tête.

Les gouverneurs se sont rencontrés samedi matin et ont reçu une mise à jour du service des opérations hockey sur le nombre de commotions cérébrales subies par les joueurs cette saison et ce qui a causé ces blessures. Ce problème a attiré beaucoup d'attention depuis que Crosby est à l'écart du jeu, soit depuis le début du mois.

«C'est quelque chose que la ligue surveille de très près, a dit le président des Bruins de Boston, Cam Neely. Évidemment vous voulez garder les joueurs dans la formation le plus possible. Les commotions cérébrales sont un problème pour la ligue.»

On discutera davantage de ce problème lorsque les 30 directeurs généraux tiendront leur réunion annuelle de trois jours en mars.

L'an dernier, ce groupe avait fait l'ébauche d'une règle contre les coups à la tête en provenance de l'angle mort - le règlement 48 -qui donne aux arbitres de décerner une punition mineure ou majeure pour tout «coup latéral, par-derrière, ou dans l'angle mort» où la tête constitue le point de contact.

Même si le nombre de commotions cérébrales n'a pas diminué, il y a toujours de l'appui en faveur de cette pénalité.

«La nouvelle règle a l'effet désiré, a indiqué le d.g. des Canucks Mike Gillis. Il y a des preuves dans les matchs. Par exemple, Henrik (Sedin) arrivait du centre et avait un peu perdu la rondelle. Et au lieu de le frapper dans une position vulnérable, (le capitaine des Flyers Mike) Richards s'est approché de lui de façon plus prudente et est allé pour la rondelle.

«Il a tenté de l'éviter de cette manière. Alors il y a quelques preuves que les joueurs commencent à réagir en se respectant l'un et l'autre.»

Le commissaire de la LNH Gary Bettman a discuté de ce problème de commotions cérébrales lors d'une conférence de presse avant le concours d'habiletés de samedi soir. Alors qu'il a refusé de dévoiler les chiffres exacts, il a dit que les commotions étaient plus nombreuses cette saison que lors des précédentes - mais qu'elles sont souvent le résultat d'un accident.

Il a rapporté que le nombre de commotions causées par des coups effectués dans l'angle mort étaient en baisse.

«C'est facile à dire «la ligue doit faire x, y et z pour les commotions', (mais) ce n'est pas si simple, a indiqué Bettman. Changer un règlement qui vise quelque chose qui ne cause pas réellement les commotions n'est peut-être pas la meilleure chose à faire, changer l'équipement n'est peut-être pas nécessairement la meilleure chose à faire.

«Nous avons dépensé beaucoup d'énergie sur ce sujet, nous savons que c'est important.»

Le directeur général des Maple Leafs, Brian Burke, croit que rien ne doit être changé. Selon lui, le nombre de coups dans les matchs serait réduit si la pénalité était plus sévère.

«Les commotions sont le sujet de l'heure. Ce sera les épaules l'an prochain s'il y a une vague de blessures à l'épaule. Honnêtement, je pense que la principale raison pourquoi on se concentre là-dessus, c'est à cause de Sidney.

«Si c'était Mike Brown qui avait une commotion, est-ce que vous seriez tous ici avec vos caméras en train de parler des commotions? Je ne crois pas.»

Burke n'est toutefois pas d'accord avec ceux qui disent que la LNH n'en fait pas assez.

«Je pense que la ligue a agi en leader avec les commotions, a dit Burke. Je pense que les autres ligues nous regardent pour la manière dont nous effectuons nos diagnostics et comment nous traitons les commotions. C'est un sérieux problème dans notre sport, ce sera toujours un sérieux problème. Je crois qu'on réagit de façon un peu excessive sur quelques choses - les commotions ne sont pas radicalement en hausse.»