«Un gars qui marque en prolongation a le droit de célébrer comme il veut.» C'est de cette façon que Scott Gomez a tenté de désamorcer la polémique entourant l'impassibilité qu'il a affichée à l'endroit de P.K. Subban à la suite de son but vainqueur, lundi, aux dépens des Flames de Calgary.

Les images captées après ce but démontrent clairement que Gomez a retraité au vestiaire en ignorant son jeune coéquipier qui s'approchait pour célébrer le but qu'il venait de marquer à la suite d'une belle passe du vétéran joueur de centre. Un signe d'animosité entre les deux joueurs?

«Je n'en reviens pas de l'ampleur que cette affaire a prise. Même mes voisins m'ont demandé si j'avais une dent contre P.K. Ça n'a pas de sens. Il est notre recrue. Il est notre vedette. Il est très bon. On l'aime comme il est. Moi comme les autres vétérans l'avons à l'oeil comme nous avons tous les autres jeunes de l'équipe à l'oeil. Nous les encadrons comme nous avons été encadrés quand nous sommes arrivés dans la Ligue. Vous pouvez chercher tant que vous voudrez : il n'y a rien de plus à dire. Je viens de lui lancer quelques bêtises parce que je savais que vous m'attendiez pour parler de ça. Mais on en rit lui et moi. Nous en rions tous», a plaidé Gomez.

En furie à cause de l'avance perdue

Comment expliquer sa non réaction? «P.K. a marqué un but magnifique et nous avons gagné. C'est parfait. Mais j'étais en furie parce que nous avons échappé une avance de 4-0. Une fois dans la chambre, nous nous sommes amusés aux dépens de P.K. à cause de sa célébration, mais cela démontre bien plus la belle solidarité qui règne dans ce vestiaire que les prétentions contraires que vous lancez depuis que c'est arrivé», a poursuivi Gomez.

«J'ai gagné deux coupes Stanley au New Jersey avec de très bonnes équipes. Ces équipes étaient moins unies que celle-ci. J'ai rarement vu un groupe se tenir autant, partager autant de choses au lieu d'afficher une attitude strictement d'affaire comme c'est le cas dans plusieurs clubs», a ajouté Gomez qui ne craint pas de répercussions de la part des joueurs des autres équipes à l'endroit de Subban en marge de ses débordements d'émotions.

«P.K. est un membre important de cette équipe. Moi et les 21 autres gars sommes tous derrière lui. Et bien que nous ne formons pas la plus grosse des équipes, nous le protégerons avec vigueur si jamais un joueur décidait de s'en prendre à lui.»

Implication accrue

Après un début de saison bien timide au cours duquel il s'est contenté de quatre buts et neuf points en 28 matchs, Gomez a repris vie après qu'il eut raté deux matchs en raison d'une blessure à une cheville. Il a d'ailleurs récolté 13 points (deux buts) en 12 rencontres. Cela dit, la passe amassée sur le but gagnant de Subban, lundi, contre Calgary, est son seul point lors des cinq derniers matchs du Tricolore.

Avec la perte de Cammalleri, Gomez reconnaît qu'il doit en faire davantage et assure ne pas craindre la pression reliée au fait qu'il soit le plus haut salarié de l'équipe.

«Ce n'est pas de la pression, c'est le hockey. Je suis l'un des vétérans et les gens ont bien raison d'en demander davantage. Croyez-moi, je voudrais marquer plus souvent en récolter plus de points. Mais ce qui m'importe avant tout ce sont les victoires. Les blessures qui nous minent nous obligent tous à prendre les bouchées doubles et j'entends relever ce défi comme les autres», a indiqué Gomez.

Quant à sa pénalité qui a permis aux Sabres de gagner en prolongation et de limiter le Canadien à un point, Gomez assure l'avoir déjà chassée de ses souvenirs. «Je ne me souviens pas si c'est en ouvrant ou en fermant la douche après le match que j'ai cessé d'y penser, mais je n'ai pas perdu de sommeil avec ça. On doit éviter de s'accrocher au passé et penser plutôt aux matchs qui s'en viennent et qu'on doit gagner.»