Andrei Markov absout le Canadien de tout blâme, ainsi que le premier médecin qui l'a opéré, deux mois après avoir subi une deuxième blessure sérieuse au genou droit.

«Je ne suis pas revenu au jeu trop tôt et je ne pointe personne du doigt pour ce qui m'est arrivé. Je n'ai que moi-même à blâmer», a déclaré le défenseur vedette, vendredi, à l'occasion de sa première rencontre avec les médias depuis qu'il s'est blessé le 13 novembre dernier.

Opéré pour la seconde fois en l'espace de quelques mois, le 8 décembre, Markov attribue à la malchance pure et simple la situation à laquelle il est confrontée.

«C'est arrivé et je n'ai pas le choix de faire avec, a-t-il mentionné. Je porte toute mon attention sur ma période de récupération. Je reste positif, en espérant être fin prêt à entreprendre la prochaine saison.»

Markov a admis qu'il a très mal encaissé le coup, le 13 novembre, à la suite du contact avec Eric Staal des Hurricanes de la Caroline, dans un coin de la patinoire, parce qu'il savait fort bien qu'il venait de se blesser de nouveau au même genou.

On avait pu déceler toute la douleur qui l'affligeait par le coup de poing qu'il avait donné à la bande.

À son septième match seulement depuis son retour au jeu, il ne pouvait pas croire ce qui lui arrivait.

Après avoir subi une première intervention chirurgicale, en mai, après être tombé au combat dès le match inaugural du deuxième tour des séries éliminatoires, voilà que tout était à recommencer.

Opéré initialement à Cleveland, par le médecin Anthony Mariaci, Markov a décidé, après quelques semaines de réflexions, de faire confiance la seconde fois au spécialiste James Andrews, de Birmingham, en Alabama.

«Ce sont deux excellents chirurgiens, a avancé Markov. Nous avons opté pour une technique différente.»

Le docteur Andrews a procédé à une greffe d'un tendon pris chez Markov, comme son prédécesseur.

Le défenseur russe naturalisé canadien en 2010 s'est dit confiant de revenir plus fort qu'il l'était.

«C'est sûr que je ne serai pas le même... Je serai meilleur, a-t-il lancé, en souriant. Il existe toujours un risque, a-t-il repris sérieusement, mais je mets tout en oeuvre afin de revenir au mieux de ma forme.»

Markov se retrouve dans une position peu enviable, à quelques mois d'obtenir son autonomie complète. Il assure que son avenir est le dernier de ses soucis actuellement.

«Je n'y pense pas du tout. Je mets tous les efforts à me remettre sur pied au plus tôt.»

Il aura l'occasion de le faire en compagnie de son coéquipier Josh Gorges, qui a également dû être opéré au genou droit.

«Je préférerais voir Josh aider l'équipe, mais c'est comme ça. Nous pourrons nous encourager l'un l'autre à la clinique. C'est toujours moins ennuyant quand on n'est pas seul.»

Le Canadien a déjà indiqué à Gorges, qui sera sans contrat à la fin de la saison, de ne pas s'en faire parce qu'on tenait à lui.

Markov, âgé 32 ans, n'a pas obtenu la même assurance du directeur général Pierre Gauthier.

«Non, pas encore. C'est (Gauthier) lui le patron, il sait où me trouver. S'il veut me parler, je n'ai aucun problème avec ça», a-t-il affirmé, en réitérant son désir de demeurer un membre de l'organisation du Canadien.