Garder son jeu simple. Rester loin du banc des pénalités. Afficher de l'intensité comme lors du match en Floride, le 31 décembre.

Telle est la formule que Jacques Martin entend répéter à ses joueurs, ce soir au Madison Square Garden, afin que le Canadien ait de nouveau du succès sur les patinoires adverses.

Mais ces principes de base, ils s'appliquent également à Lars Eller, qui fera un retour au jeu face aux Rangers de New York après avoir été laissé de côté lors des trois dernières rencontres.

Autant Martin a dit apprécier les prises de décision de Max Pacioretty en possession de la rondelle, autant il aimerait voir Eller faire de même.

«Eller doit se servir davantage du give and go au lieu de se fier à des jeux individuels, a souligné l'entraîneur. Il doit apprendre à remettre la rondelle à ses coéquipiers et ensuite aller se placer au bon endroit pour la recevoir de nouveau.»

Le jeune Danois a été affaibli par la grippe la semaine dernière, ce qui a contribué à le garder hors de la formation pendant trois rencontres.

Mais voilà que Martin lui demande de remplacer Michael Cammalleri, qui est à son tour hors de combat à cause d'un virus. Ce dernier n'a pas accompagné l'équipe à New York après avoir dû interrompre sa participation au match de samedi face aux Bruins de Boston.

On ignore encore si ce repos additionnel sera suffisant pour permettre à Cammalleri d'endosser l'uniforme demain, lorsque le Tricolore sera de retour à Montréal pour y affronter les Penguins de Pittsburgh.

Ce qu'on sait, toutefois, c'est que jouer un match à la gauche de Plekanec pourrait être une belle façon pour Eller de redorer son blason.

On se rappellera qu'une chance semblable lui avait été offerte, au début du mois de novembre à Buffalo, mais que le forfait de Plekanec en raison d'une grippe l'avait finalement relégué au quatrième trio.

Eller avait été retranché au match suivant...

«Je sais ce que Jacques et ses adjoints attendent de moi, je sais ce que j'ai à faire, mais ça va rester entre eux et moi», a dit le jeune attaquant, pas très en verve en ce début de semaine.

Eller sait qu'il doit non seulement appliquer le système de l'entraîneur, mais aussi rester loin du banc des pénalités. À plus forte raison au cours d'un match à l'étranger, où les infractions ont souvent coûté cher au Canadien dans les derniers temps.

«Je sais que j'ai écopé de trop de pénalités avec mon bâton et que j'ai un peu trop tendu la perche, sauf que c'est quelque chose que je peux corriger facilement», a noté Eller.

«Il s'agit pour moi de faire quelques enjambées de plus.»

Pouliot et la «French Connection»

Il sera intéressant de voir quelle sera la patience de l'entraîneur à l'égard d'Eller. Car Jacques Martin compte aussi sur un ailier efficace depuis quelque temps en Benoît Pouliot, qui ne demanderait pas mieux que d'évoluer lui aussi avec Plekanec.

Même si les statistiques ne le démontrent pas - un but seulement à ses 10 derniers matchs -, Pouliot joue du hockey plus inspiré aux côtés de David Desharnais et Mathieu Darche.

«Samedi, Benoît a bénéficié de plus de temps de glace et ç'a été la même chose pour Pacioretty, a rappelé Martin. Lorsqu'un joueur joue bien, il se retrouve sur la patinoire plus souvent.»

On ne peut que souhaiter le succès à Eller à la gauche de Plekanec, car le trio tout francophone formé de Pouliot, Desharnais et Darche permet actuellement au Canadien de compter sur un troisième trio capable de générer de l'attaque. L'équipe a souvent connu de bons moments lorsque son troisième trio était menaçant en zone offensive.