Marc-André Fleury a retrouvé sa place au sein des étoiles. Non seulement a-t-il été élu au sein de l'équipe d'étoiles de la LNH en compagnie de son capitaine Sidney Crosby et de ses coéquipiers Kristopher Letang et Evgeni Malkin, mais le gardien québécois présente des statistiques qui ont dissipé les doutes soulevés en début de saison.

Après un printemps difficile au cours duquel sa générosité a permis au Canadien d'éliminer les Penguins en deuxième ronde des séries, Fleury a entamé la saison à la peine. Il a perdu ses trois premiers matchs au cours desquels il a accordé des vilains buts, dont celui qui a permis à Scott Gomez d'offrir une victoire de 3-2 au Tricolore. Une victoire que le Canadien ne méritait pas étant donné la nette domination des Penguins jusqu'à ce que Gomez déjoue Fleury à l'aide d'un tir anodin entre les jambières.

Cette défaite et ce cadeau accordé en fin de match ont eu des répercussions. Fleury n'affichait qu'une victoire après huit départs. Il a atteint le fond du baril le 6 novembre, contre les Coyotes de Phoenix, lorsque l'entraîneur-chef Dan Bylsma l'a rappelé au banc après qu'il eut accordé deux buts en cinq tirs. Après les 16 premiers matchs, Fleury et son adjoint Brent Johnson totalisaient le même nombre de départ.

Depuis, les choses se sont replacées. Et comment!

À ses 21 derniers départs précédant celui d'hier face au Lightning de Tampa Bay, Fleury revendiquait 16 victoires et seulement trois revers en temps réglementaire (16-3-2). Douze fois lors de ces victoires, le gardien de Sorel a limité ses adversaires à deux buts ou moins. Comme si ce n'était pas suffisant, Fleury s'est offert une série de 11 gains au cours de laquelle il a maintenu une moyenne de 1,62 et une efficacité de 94,5%.

«Dire que la saison n'a pas commencé à notre goût est un euphémisme», a reconnu Gilles Meloche, entraîneur des gardiens des Penguins. «Marc-André a travaillé très fort pour retrouver sa confiance et c'est le gardien qu'on connaît qui est aujourd'hui devant notre filet», a ajouté Meloche, ardent défenseur du gardien qu'il a contribué à repêcher - toute première sélection en 2003 - avant de devenir son entraîneur.

Parce que les Penguins jouaient hier et qu'ils font escale à Montréal aujourd'hui, Fleury pourrait obtenir congé ce soir. Un congé salutaire sur le plan physique d'abord, mais aussi sur celui de la confiance en raison de ses insuccès face au Tricolore.

En 24 matchs contre le CH, Fleury présente un dossier de 12 victoires, 11 revers et une défaite en prolongation. Il a toutefois perdu six de ses neuf derniers affrontements, en incluant les quatre revers en séries éliminatoires le printemps dernier. Après avoir remporté ses deux premiers matchs au Centre Bell en janvier et mars 2006, Fleury n'a célébré la victoire que trois fois à ses neuf dernières visites à Montréal. D'où la possibilité qu'il obtienne congé aujourd'hui.