Les plus grands rivaux du Canada ont été éliminés, mais le match le plus important reste à venir.

Une autre foule pro-canadienne est attendue au HSBC Arena, mercredi soir, tandis que les Canadiens affronteront les Russes en finale du championnat mondial de hockey junior.

Et personne n'attirera autant l'attention que le gardien de but canadien Mark Visentin. Ce dernier, qui protège la cage des IceDogs de Niagara, a peut-être semblé faible lorsqu'il a cédé un but sur le premier tir du match en quarts de finale face à la Suisse, mais il s'est repris en réalisant de gros arrêts lors du match suivant contre les Américains.

«Je suis très excité, a mentionné Visentin, mardi. Ce sera assurément le match le plus important de toute ma vie.»

Olivier Roy a perdu son titre de gardien no 1 après qu'il eût été battu deux fois dans la partie supérieure du filet lors de la défaite de 6-5 des siens face à la Suède en ronde préliminaire.

Mais le Canada est revenu non seulement avec un nouveau gardien, mais aussi avec un niveau d'intensité renouvelé et beaucoup plus de dévouement dans son jeu défensif.

Depuis leur défaite contre la Suède, ils ont dominé, n'allouant que quelques rares chances de marquer aux Suisses et aux Américains tandis qu'ils prenaient le contrôle du jeu le long des rampes.

Des Russes transformés

Les Canadiens, qui ont vaincu la Russie 6-3 pour amorcer le tournoi le 26 décembre, ont d'ailleurs pris la mesure de leurs adversaires en misant sur leur jeu physique. Mais les deux équipes se sont cependant améliorées depuis ce temps.

C'est le cas du gardien russe Dmitri Skikin, qui a remporté quatre des cinq matchs qui ont suivi la défaite subie aux mains du Canada. Il a notamment offert une superbe performance en tirs de barrage pour mener la Russie vers une victoire contre la Suède durant l'autre demi-finale, lundi.

Le capitaine Vladimir Tarasenko a aussi fait des jeux spectaculaires lors du match suivant. C'est toutefois Yevgeni Kuznetsov qui a volé la vedette en marquant et en mettant la table pour le but égalisateur, lorsque la Russie a effacé un déficit de deux buts pour finalement l'emporter contre la Finlande en quarts de finale. C'est d'ailleurs Kuznetsov qui avait fait bouger les cordages en prolongation.

Dix-huit heures plus tard, Sergei Kalinin a plongé pour permettre aux siens de créer l'égalité avec 1:27 à faire au troisième vingt et forcer la tenue d'une période de prolongation, en route vers une victoire de 4-3 en fusillade contre la Suède.

«Ils ont d'abord et avant tout un très bon gardien de but», a mentionné l'entraîneur Dave Cameron au sujet des Russes, impressionné par leurs récentes performances.

Éviter les pièges

Un des pièges à éviter pour le Canada serait de croire que la conquête de la médaille d'or est une formalité puisqu'il a déjà éliminé les Américains, favoris du tournoi.

«Tout ce que je dois faire, c'est de m'assurer qu'on oublie le match de lundi, a ajouté Cameron. Il est derrière nous maintenant.

«Il faut refaire le plein d'énergie et bien se concentrer pour qu'au moment de la période de réchauffement d'avant-match - après avoir méticuleusement analysé les Russes et leurs habitudes de jeu -, nous soyons fin prêts pour amorcer la rencontre.»

Il n'y a pas eu de baisse de régime lors des deux derniers matchs du Canada, et la troupe de Cameron ne devrait pas manquer de motivation pour la finale.

Il s'agit d'un 10e match ultime de suite pour les Canadiens, incluant des victoires contre les Russes en 2005, 2006 et 2007, et une défaite en 2003 à Halifax.