Une défaite en temps réglementaire du Canadien ce soir face aux Bruins de Boston, jumelée à un point décroché par les Thrashers d'Atlanta, le ferait glisser jusqu'au huitième rang du classement dans l'Association Est.

Le Tricolore a su se maintenir au troisième rang de son Association depuis un bon moment, mais cette position avantageuse s'est érodée avec trois défaites consécutives.

«C'est la première fois que l'on perd trois matchs de suite et c'est important d'arrêter la glissade avant qu'elle ne dure trop longtemps», a mentionné Mathieu Darche au terme d'un meeting auquel toute l'équipe avait été conviée en matinée.

«Chaque point est énorme et ceux de ce soir le sont peut-être encore davantage, a convenu Hal Gill. On sait ce qu'on a à faire, il ne s'agit que de resserrer les endroits où c'est plus lâche.

«La dure réalité, c'est que tant que nous n'apporterons pas les correctifs nécessaires, on ne gagnera pas de matchs.»

Selon Jeff Halpern, c'est la défaite à Toronto qui a été la plus difficile à avaler parmi les trois que le Canadien vient d'aligner.

«On avait bien joué à Detroit même si on a écopé de trop de pénalités, a rappelé le vétéran centre. Et hier, face aux Flyers, certaines erreurs ont mal tourné.

«Ce soir, on a besoin de répondre comme jamais.»

Selon Halpern, le Canadien compte dans ses rangs suffisamment de joueurs aptes à rappeler à leurs coéquipiers le travail qu'ils ont à faire et la ligne qu'ils doivent adopter.

«Des gars comme Gorges, Gill, Hamrlik, Cammalleri et Lapierre sont tous très vocaux, a-t-il confié. Mais tout le groupe fait un bon travail à relever ce qui doit être corrigé.»

Quels changements?

À plusieurs égards, Jacques Martin et Claude Julien sont des entraîneurs qui se ressemblent. Les parties de poker qu'ils jouent démarrent bien avant le match, et c'est pourquoi les deux hommes n'ont pas voulu ouvrir leur jeu en matinée.

Si l'on sait que Carey Price obtiendra un deuxième départ en 24 heures, Claude Julien, lui, n'a pas voulu confirmer l'identité de son gardien. Cela dit, Tuukka Rask était devant le filet des Bruins hier soir et l'on peut s'attendre à ce que Tim Thomas, un candidat au trophée Vézina cette saison, prenne le relais face au Canadien.

L'annonce de tout changement à la formation du Tricolore, qu'il s'agisse d'insérer Yannick Weber ou Tom Pyatt à la place de P.K. Subban ou d'un autre attaquant, a été laissée à plus tard.

Même chose du côté des Bruins, qui n'ont pas confirmé le retour dans la formation de la recrue Tyler Seguin.

Jacques Martin n'a même pas voulu s'avancer quant à l'utilisation qu'il ferait de Benoit Pouliot, qui a joué la troisième période en compagnie de Tomas Plekanec et Michael Cammalleri, mercredi face aux Flyers de Philadelphie.

Le principal intéressé, en tout cas, se croise les doigts.

«Qui ne voudrait pas jouer sur les deux premiers trios? a demandé Pouliot. Je joue en moyenne 11 ou 12 minutes par match, et en obtenir quatre ou cinq de plus ne peut être qu'une bonne chose. Plus de présences sur la glace et plus d'opportunités devraient mener à plus de production.

«Mais je ne veux pas donner l'impression que je me contentais du troisième trio. C'est juste que notre trio allait bien.»

Qui vit par l'épée...

Avant la rencontre d'équipe, 12 joueurs du Canadien ont participé à un court entraînement facultatif.

P.K. Subban et Andrei Kostitsyn n'étaient pas de ceux-là, même s'ils ont été ciblés à la suite de leur mauvaise performance de la veille.

Jacques Martin a assuré qu'il avait donné le libre choix à tous ses joueurs de chausser ou non patins.

Le vétéran Hal Gill commence à être à court d'explications à propos de Subban, qui semble monopoliser l'attention depuis un bon moment déjà.

«P.K. joue sur une fine ligne et dans ce temps-là, celui qui vit par l'épée meurt par l'épée, a indiqué Gill. Il fait de très beaux jeux, mais il apprend à mieux jouer défensivement.

«D'ici là, il doit naviguer à travers la tempête.»

Boyd à Hamilton

Un autre absent à l'entraînement était Dustin Boyd, mais c'était pour une tout autre raison: l'attaquant de 24 ans a été cédé en matinée aux Bulldogs de Hamilton.

«Il fallait lui donner une opportunité de jouer et les Bulldogs avaient besoin d'aide, a expliqué Martin. Ça va lui donner la chance de renouer avec la compétition et je suis sûr que ça va aider sa confiance.»

Boyd a dû se contenter d'un but sen dix matchs cette saison avec le Tricolore.

Son salaire de 650 000$ est donc effacé de la masse salariale de l'équipe, mais puisqu'il bénéficie d'un contrat à sens unique, il touchera le même salaire dans la Ligue américaine.

S'il est un jour placé au ballottage de rappel et qu'il est réclamé par une autre formation, le Canadien devra assumer la moitié de son salaire.