Le Tricolore a fait d'une pierre deux coups en retranchant P.K. Subban au profit de Yannick Weber au cours des derniers jours.

En plus de passer son message à Subban, le Canadien est finalement en mesure de voir vraiment ce qu'il a sous la main en Yannick Weber.

«J'avais d'abord utilisé Weber à l'aile, mais en ce moment, ça nous permet de l'évaluer, ce qui est d'autant plus important à la suite de la blessure à Andrei Markov», a dit Jacques Martin.

«Weber avait eu un bon camp d'entraînement, il était dominant en début d'année à Hamilton et c'est important pour nous de savoir où il se situe au sein de l'organisation et de savoir s'il est prêt à jouer dans la LNH.

«Nous devons être convaincus, lorsqu'on l'envoie dans la mêlée, qu'il pourra faire le travail.»

Jusqu'ici, Martin se dit très heureux des performances du défenseur suisse. Il a souligné ses progrès dans son propre territoire et dans sa capacité à contenir les attaquants adverses de premier plan.

Josh Gorges, lui, estime que la grande différence entre le Weber du passé et celui de cette année se situe au niveau de son sang-froid.

«Il a toujours eu un bon coup de patin et on sait que son tir est un boulet de canon, a dit Gorges plus tôt cette semaine. Je le sens plus à l'aise cette année. Il ne panique pas et il ne force pas le jeu.»

En réserve ou en vitrine

Il était devenu primordial que le Tricolore sache à quoi s'en tenir avec le défenseur suisse de 22 ans.

D'une part parce que le contrat de Weber vient à échéance à la fin de la saison et qu'avec la défense vieillissante du Canadien, l'état-major doit déterminer si elle peut compter sur lui à long terme.

D'autre part, si d'aventure le nom de Weber commençait à circuler dans les discussions, le Tricolore serait à même de prouver qu'il a vraiment sous la main un défenseur de la Ligue nationale.

Weber, lui, est simplement heureux de jouer. Il espère être dans la formation face aux Red Wings de Detroit, d'autant plus qu'il pourrait affronter un joueur qu'il a souvent eu à l'oeil dans les dernières années.

«Brian Rafalski n'est pas très grand, ce n'est pas le défenseur le plus costaud, mais il est l'un des meilleurs arrières de la ligue», a rappelé Weber.

«Quand je jouais à Kitchener, dans le junior, les entraîneurs me suggéraient de m'inspirer de joueurs comme Dan Boyle et lui...»