Alors que le Québec en entier réclame P.K. Subban, c'est Roman Hamrlik qui, en ce moment, parvient le plus à combler l'absence d'Andrei Markov.

Le vétéran de 36 ans vient d'amasser deux buts et quatre mentions d'aide à ses quatre derniers matchs, et c'est lui qui est venu clouer le cercueil des Sénateurs lors d'un énième surnombre offert par ceux-ci.

Il a marqué en frappant de côté un haut retour de lancer. Comme au baseball!

«Je regarde le baseball de temps en temps, mais je ne suis pas un grand amateur, a confié Hamrlik. J'ai surtout eu un retour de lancer chanceux.»

Au rythme où vont les choses, Hamrlik pourrait atteindre le plateau des 45 points pour la première fois depuis la saison 2000-2001, ce qui évoque le souvenir du défenseur offensif qu'il était à ses premières saisons.

«Je me fatigue plus rapidement que lorsque j'avais 20 ou 21 ans», a toutefois indiqué Hamrlik... après avoir joué plus de 25 minutes.

«Roman assume un bon leadership au sein de l'équipe et tout particulièrement en l'absence de Markov, a noté Jacques Martin. Il joue intelligemment, il a du jugement et prend de bonnes décisions.»

Encore l'attaque à cinq

Après avoir accordé 30 lancers ou plus dans une série de 12 matchs sur 14, le Tricolore vient de garder ses adversaires sous la barre des 30 lancers pour un troisième match de suite.

«La force de notre équipe ce soir a été de limiter le nombre de chances de marquer, a observé l'entraîneur. On a gardé leurs tirs à l'extérieur et on a effectué un bon échec-avant.»

Ça n'a pas toujours été joli, cependant. On n'a qu'à penser aux sept minutes d'avantage numérique en deuxième période au cours desquelles le Canadien n'a inscrit que trois lancers.

«Il faut bien se laisser quelque chose sur quoi travailler, a lancé Jacques Martin avec une pointe d'humour. L'état de la glace n'était pas très bon en fin de deuxième et lors de l'avantage de cinq minutes, nous n'avons pas été en mesure de bien nous installer.

«Cela dit, on a marqué un but en avantage numérique en première période et de façon générale, notre attaque à cinq va mieux depuis un certain temps.»

C'est d'ailleurs depuis le dernier match face aux Sénateurs que les choses se sont mises à mieux aller pour le Tricolore. Ils flirtaient dangereusement avec le dernier rang de la ligue lorsque les Sénateurs leur a rendu visite, le 6 novembre dernier. Mais dans les 14 matchs qui ont suivi, l'avantage numérique du Canadien a fonctionné à hauteur de 28,3% (15 buts en 53 occasions).

Halpern a tout débouché

Le match avait l'air d'un évier bouché, du moins jusqu'à ce que Jeff Halpern - en bon plombier? - vienne ôter la motte de cheveux en début de troisième. Dès lors, le jeu s'est ouvert et est devenu plus fluide.

«Ça arrive souvent qu'une équipe vit une baisse de régime en deuxième période, a noté Halpern. Mais on est revenu en troisième avec la volonté de faire tourner le vent en notre faveur. On voulait ôter de la pression sur les épaules de Carey Price car c'est lui qui avait gardé le fort au deuxième vingt.»

Halpern est venu en suppléance lorsque Scott Gomez est tombé au combat en début de deuxième. C'était la première fois en près d'un mois que Halpern atteignait les 15 minutes d'utilisation.

«Scott est un énorme morceau de notre équipe et on a pu voir combien il nous manquait lorsqu'on a bénéficié d'avantages numériques en deuxième période», a souligné le vétéran joueur de centre.