Selon ce qu'avançait Radio-Canada jeudi soir, Andrei Markov s'accroche à l'espoir de revenir au jeu cette saison et de trouver une façon d'éviter une reconstruction de son genou droit.

Markov a reporté à mardi prochain son rendez-vous avec le docteur Anthony Miniaci, qui était originalement prévu vendredi. C'est le diagnostic de ce médecin de Cleveland qui doit guider Markov dans le choix de la procédure à suivre.

 

«Tant que les tests ne sont pas complétés, on ne peut pas connaître l'étendue de la blessure», a réitéré Jacques Martin après l'entraînement hors glace des siens, vendredi.

À quelques mois de l'autonomie complète, le défenseur russe est placé devant un dilemme. S'il y a possibilité de subir une opération mineure qui lui permettrait de revenir au jeu avant la fin de la saison, a-t-il avantage à prendre le risque de jouer en dépit d'un genou affaibli?

Ou ferait-il mieux de se soumettre à une intervention chirurgicale, mettre fin à sa saison, et convaincre le Canadien - ou une autre formation - qu'une fois son genou rétabli, toute inquiétude sera dissipée?

«Comme coéquipier, c'est sûr que c'est bien de voir un joueur faire tout ce qu'il faut pour revenir au jeu. Si l'on veut se positionner comme des prétendants à la Coupe Stanley, Andrei a un grand rôle à jouer, convient Jeff Halpern, qui a lui-même été opéré à un genou il y a deux ans. Mais en tant que personne, il faut lui souhaiter ce qui est mieux pour lui. Si ça implique de soigner une blessure - et je suis déjà passé par là - il faut que sa santé demeure la priorité.»

Jaroslav Spacek comprend très bien pourquoi Markov s'accroche à l'espoir de sauver sa saison.

«Il faut se mettre à sa place, plaide Spacek. Il a été blessé presque constamment depuis un an et demi. C'est sa troisième blessure sérieuse. Personne ne veut passer tout ce temps-là en convalescence au gymnase. On se croise les doigts pour qu'il revienne vite, mais il doit prendre la bonne décision.»

De son côté, Michael Cammalleri affirme qu'en dépit de l'impact de Markov, le Canadien s'efforce de ne pas penser à son absence.

«C'est plus facile pour nous d'ignorer cette situation que pour le reste du monde, explique-t-il. Car nous préparer sur le travail à accomplir prend tellement d'énergie et d'attention que cela ne nous laisse pas le temps de penser à autre chose.»

Du repos... et toutes ses dents

Après un match émotif  contre les Flyers de Philadelphie, mardi - le premier depuis la perte de Markov - certains défenseurs ont connu une soirée difficile face aux Predators de Nashville. Ça a entre autres été le cas de Spacek et de Roman Hamrlik.

L'absence de Markov force ces deux vétérans à prendre les bouchées doubles, et il y aura des matchs plus ardus comme celui de jeudi.

Jacques Martin a donc à l'oeil le repos de ses hommes.

«Hamrlik, Spacek et Hal Gill sont trois vétérans qui prennent de l'âge et il y a différentes possibilités (de repos) qui s'offrent à nous, avec l'arrivée de cinq matchs en huit jours et de voyages à Philadelphie et Atlanta, a indiqué Martin.

«On veut garder leurs énergies pour les jours de matchs. C'est l'une des raisons pour lesquelles il n'y a pas eu d'entraînement sur glace aujourd'hui.»

Par ailleurs, Spacek s'est dit heureux que sa chute en tout de fin de match jeudi, qui l'a projeté tête première dans la bande, ait été sans conséquence.

«J'avais les jambes et les bras coincés par un adversaire et j'ai simplement perdu pied, a expliqué Spacek... avec toutes ses dents.

«Heureusement que je portais la visière car j'ai frappé le rebord de la bande. Sans visière, c'est mon visage qui aurait encaissé le coup.»

Halpern a été inconscient quelques instants

Halpern en est un autre qui peut se compter chanceux.

Même s'il a été peu utilisé jeudi - une conséquence de l'allure du match, a dit Jacques Martin - Halpern a dit bien se sentir et ne pas avoir gardé de séquelles de la mise en échec par derrière de Darroll Powe, survenue mardi face aux Flyers.

«Sur le coup, j'étais dans les vaps, a-t-il reconnu. Je me souviens du jeu qui a mené à l'incident, mais je ne me souviens pas du tout d'être tombé sur la glace.

«Dès que je me suis relevé, je me suis senti somme toute assez bien. Les thérapeutes ont bien fait de me retirer du match par mesure préventive, mais je n'ai pas eu de symptômes par la suite.»

À l'exception d'Andrei Markov, tout le monde est donc en santé et prêt à affronter les Leafs de Toronto, samedi au Centre Bell.

Carey Price sera de retour devant la cage du Tricolore.