Dans la défaite, on trouve rarement des visages souriants dans un vestiaire de hockey. D'ailleurs, les joueurs n'ont pas l'habitude de faire sourire les gens des médias.

Mais lorsqu'on lance 41 fois sur un gardien sans réussir à marquer, on doit rendre hommage à ce dernier et oublier la flagellation publique que s'imposent souvent les perdants.

Chris Pronger, qui a tardé à remettre la rondelle aux arbitres à la fin du match, petit stratagème qu'il se plaisait à faire pendant les séries éliminatoires du printemps dernier, a expliqué son geste.

«Je voulais seulement donner la rondelle à un jeune partisan qui a sûrement apprécié sa soirée au Centre Bell. Mais je n'en ai pas eu la chance. Cela doit être votre faute», a-t-il lancé.

Plus sérieusement, Pronger a rendu hommage à Price, mais il a admis qu'il pensait avoir une solution en vue du prochain match entre les deux équipes, lundi à Philadelphie.

«Quand un gardien est dans une bulle comme Price, il faut lui compliquer la vie parce qu'il arrêtera toutes les rondelles qu'il peut voir. Il faudra donc avoir une présence plus intense autour de son filet pour lui voiler la vue et également pour prendre des retours.»

Par ailleurs, Pronger a souligné que les deux situations à cinq contre trois avaient eu une incidence sur le résultat de la rencontre. «Ils ont marqué avec l'avantage de deux hommes et on a été incapables de le faire. Outre ce but en désavantage, il y a eu leur deuxième but (Plekanec) qui a probablement été leur seule attaque dangereuse de la période médiane.»

L'entraîneur Peter Laviolette abondait dans le même sens. «La deuxième période nous appartenait. Ils ont eu une attaque et ils ont marqué un but. J'espérais qu'on allait poursuivre dans la même voie en troisième période. Mais on a été victimes de notre frustration. Il faut toutefois reconnaître que Price a connu un grand match.»

«Le jeu du match a été le deuxième but, a analysé le gardien perdant, Sergei Bobrovsky, par l'entremise d'un interprète. J'ai été lent à réagir sur le tir de Plekanec.»