Jaroslav Spacek, comme tous ses coéquipiers, voit d'un très bon oeil le retour prochain d'Andrei Markov. Un retour attendu qui se concrétisera samedi alors que les Panthers de la Floride seront les visiteurs au Centre Bell.

Même s'il connaît des difficultés depuis le début de la saison, le vétéran défenseur ne craint pas que le retour en force et en forme de Markov, combiné aux performances solides des autres membres de la brigade défensive, puisse se traduire par son exclusion de la formation.

«Je dois être plus efficace, j'en conviens, mais je ne crois pas jouer aussi mal que certains le laissent croire», s'est d'abord défendu Spacek qui, avec Roman Hamrlik, affronte les meilleurs trios des équipes que le Canadien croise depuis le retour au jeu de son compatriote.

«Quand tu affrontes les meilleurs trios adverses, le premier objectif est de les garder hors de la feuille de pointage. Si tu peux terminer dans les plus, c'est une prime. Je n'ai pas joué avec Roman du camp d'entraînement et il a raté le début de la saison. Cela explique que notre synchronisme ne soit pas à son meilleur. Mais je considère quand même que nous nous sommes bien acquittés de notre travail. Quand tu joues contre les trios de soutien, c'est plus facile de se porter à l'attaque avec confiance. Dans notre situation, c'est la défensive d'abord», analysait Spacek.

Différentiel positif

S'il est vrai que Spacek s'est fait prendre à contre-pied régulièrement depuis le début de la saison, les statistiques confirment un différentiel de plus-2 après neuf rencontres. Ces statistiques confirment aussi que le défenseur tchèque n'a pas terminé un seul match avec un différentiel négatif.

Lorsque les journalistes lui ont demandé si des retraits occasionnels de la formation ne pourraient pas l'aider à trainer le poids de ses 36 ans, Spacek a affiché une candeur surprenante.

«Je me sens en excellente forme. Je me sens vraiment bien et je crois que je joue du bon hockey. Mais si les entraineurs considèrent que d'autres jouent mieux que moi, je serai prêt à me rendre sur la galerie de presse pour regarder des matchs et peut-être apprendre des choses. Je ne crois pas que ce soit nécessaire, mais le bien de l'équipe prime sur tout le reste», philosophait Spacek.

O'Byrne et Picard

Pendant que Ryan O'Byrne, qui a raté les six derniers matchs, et Alexandre Picard, qui a bien fait en relève à O'Byrne, patinaient avec les autres jeunes qui ont dû chausser les patins avant de faire le voyage vers New York, Spacek s'entraînait au gymnase avec le reste de ses coéquipiers.

Une indication que Picard et O'Byrne écoperont pour faire une place à Andrei Markov?

Jacques Martin n'a pas voulu lever le voile sur cette possibilité. Il a toutefois convenu que le Canadien pouvait garder les huit défenseurs à Montréal sans problème.

«Andrei sera notre 23e joueur en santé. Nous pouvons donc garder tous nos joueurs ici. Nous ne savons jamais ce que l'avenir nous réserve côté blessures. On peut perdre un ou deux défenseurs dans un même match, d'oz l'importance d'avoir de la profondeur et des gars qui sont prêts à prendre la relève», a expliqué Martin.

L'entraîneur-chef a ensuite assuré qu'il n'avait pas de reproches à adresser à Ryan O'Byrne même si son purgatoire se prolonge.

«Nous n'avons rien contre Ryan. Avec le retour de Roman Hamrlik, nous avons modifié nos duos de défenseurs et les choses vont bien comme ça. Il travaille bien lors des entrainements et nous aurons besoin de lui», a indiqué l'entraîneur-chef.

Lorsqu'on a demandé à Jacques Martin si les performances d'Alexandre Picard pourraient lui valoir de chasser un vétéran de la formation, il est demeuré très évasif. «Alexandre abat du bon travail», s'est-il limité à dire.