Matt Moulson, auteur de 30 buts avec les Islanders de New York, s'est avéré la trouvaille de l'année, l'an dernier à Long Island.

Pierre-Alexandre Parenteau pourra-t-il l'imiter cette saison et lui aussi se tailler un poste sur le tard dans la Ligue nationale?

Car après sept saisons dans la Ligue américaine, le Québécois de 27 ans obtient finalement une chance de percer dans le circuit Bettman.

Et il a saisi cette opportunité à bras le corps, récoltant deux buts et six mentions d'aide lors des huit premiers matchs de la saison.

«Je ne vous mentirai pas, ça fait un petit bout de temps que j'attends cette chance de me retrouver dans la LNH à temps plein, a confié Parenteau. Je suis en train de la saisir en ce moment.

«Ce ne sont pas tous les joueurs qui prennent autant de temps à percer, mais ça ne fait que rendre le moment plus spécial pour moi.

À chaque saison depuis le lock-out, Parenteau a produit à hauteur d'un point par match dans la Ligue américaine. Mais les rappels ont été rares. Outre cinq matchs disputés avec les Blackhawks de Chicago en 2006-07, Parenteau n'a eu à se mettre sous la dent qu'un séjour de 22 rencontres avec les Rangers de New York, l'an dernier.

«C'est parfois décourageant de bien performer durant une saison complète et de ne pas avoir d'opportunité l'automne suivant, a-t-il reconnu. C'est à ce moment-là qu'on se remet le plus en question.

«Mais j'ai choisi de demeurer en Amérique du Nord, de rester à la poursuite de mon rêve et heureusement, les choses vont bien pour moi.»

«Ce n'est que huit matchs...»

L'ailier droit de 5'11 et 195 livres a eu quelques bons matchs sur Broadway l'an dernier, mais ses huit points en 22 matchs n'ont pas convaincu les Rangers de lui offrir un nouveau contrat. C'est donc à titre de joueur autonome qu'il s'est joint aux Islanders cet été.

Ces derniers ne sont plus la risée de la ligue, mais il restait quand même des postes ouverts pour que Parenteau puisse se signaler.

«À 26 ou 27 ans, ce peut être ma dernière chance, donc c'est sûr qu'il y a une certaine pression, a admis le sympathique attaquant.

«Mais je n'ai jamais dérogé de mon plan. Je suis toujours resté avec l'idée que j'étais un bon joueur offensif. C'est toujours de cette façon-là que j'ai connu du succès.

«Cela dit, ce n'est que huit matchs. On est loin d'une saison complète, donc je ne m'énerve pas trop avec ça...» Au-delà de sa production offensive,­ particulièrement en avantage numérique, Parenteau devra garder toutes les facettes de son jeu à un niveau qui saura satisfaire l'entraîneur Scott Gordon et ce, même après que des attaquants comme Kyle Okposo, Rob Schremp et Trent Hunter aient guéri leurs blessures.

Il n'a donc pas le choix, malgré son âge déjà avancé, d'adopter la mentalité d'une recrue.

«Quand tu es en début de carrière, les entraîneurs hésitent à t'envoyer dans la mêlée et il faut leur prouver qu'on ne coûtera pas de but à l'équipe, et c'est quelque chose qui prend du temps, reconnaît l'attaquant originaire de Hull.

«Je sais que de bons joueurs sont blessés et qu'ils vont revenir alors je vais essayer de forcer la main de l'entraîneur. Si je continue à avoir du succès, ce sera difficile pour lui de m'ôter des trois premiers trios.

«C'est comme ça que je vais me faire un nom dans la ligue.»