Andrei Kostitsyn est méconnaissable!

Le Biélorusse de 25 ans connaît son meilleur début de saison en carrière, lui qui est un habitué des lents départs. Avec cinq buts et trois mentions d'aide à ses huit premiers matchs, Andrei K. s'est donné un élan surprenant en ce début de campagne.

Il faut dire qu'il tire beaucoup plus souvent au filet. Avec 30 lancers à ses huit premières rencontres, il a plus que doublé son nombre de tirs après le même nombre de matchs lors des deux saisons précédentes.

«Je fonce davantage au filet pour aller récupérer les retours», a succinctement expliqué Kostitsyn.

Michael Cammalleri, qui a lui aussi marqué lundi soir, croit que le facteur âge peut contribuer à expliquer la chimie qui s'observe entre Kostitsyn, Tomas Plekanec et lui.

«Andrei a 25 ans alors que Tomas et moi en avons 28 ans (Plekanec aura 28 ans à l'Halloween), a rappelé Cammalleri.

«Nous en sommes tous les trois à peu près au même stade de notre carrière, à tous vouloir trouver le même niveau de constance. On se comprend peut-être mieux qu'un gars de 19 ans qui joue avec un gars de 31...» 

Kostitsyn a récolté son premier point de la soirée sur son trio régulier, mais c'est en complétant une manoeuvre de Lars Eller en prolongation, à quatre contre quatre, qu'il a procuré la victoire au Canadien.

Il s'agissait pour Eller d'un premier point dans l'uniforme tricolore. Le Danois était surtout heureux d'avoir récolté ce premier point à un moment critique de la soirée.

«Je suis content d'avoir bénéficié de plus de temps de glace en troisième période et en prolongation, a admis Eller. Lorsque tu te fais donner des chances pareilles, tu dois en profiter.»

Jacques Martin a dit avoir beaucoup aimé le match disputé par Eller.

«C'est vrai qu'il n'a pas beaucoup joué dans les 40 premières minutes, mais ça a été un match durant lequel il y a eu plusieurs avantages numériques, a rappelé le coach. Dans ce temps-là, le temps de glace de certains joueurs est affecté.

«J'aime énormément son talent, mais il doit s'impliquer et jouer selon ses atouts. Il doit continuer à s'améliorer.»

Un autre qui a semblé tirer le meilleur parti de son faible temps d'utilisation, c'est le défenseur Alexandre Picard.

Le Québécois s'est distingué en empêchant Kyle Turris de donner les devants aux Coyotes en début de troisième. Puis il a démarré la séquence menant au but gagnant en prolongation.

En fait, même s'il a été l'arrière le moins utilisé par Martin (14:08), Picard était au centre de l'action en fin de match.

«C'est très encourageant d'obtenir du temps d'utilisation de qualité comme ça. Je suis content de mes performances depuis le début de la saison et c'est certainement attribuable à la confiance qu'on me témoigne», a souligné Picard.

Enfin un but!

Michael Cammalleri n'a pas beaucoup souri au moment de son but, mais c'est peut-être parce qu'il y avait un gros «y'était temps» écrit dans ses yeux.

Le Tricolore était empêtré dans une séquence de 1-en-27 en supériorité numérique lorsqu'il a fait mouche depuis le cercle de mise en jeu.

«Ça fait beaucoup de bien pour nous parce que nous avons travaillé sur plusieurs détails en avantage numérique. Mais nous avons été incapables de marquer avec régularité, a reconnu Cammalleri.

«Mais c'est incroyable ce qu'un seul but peut faire dans un match. Ça peut être une véritable dose d'adrénaline.»

Il est vrai qu'au moment où l'attaque à cinq est sortie de sa torpeur, le Canadien venait de passer la première moitié du deuxième vingt embourbé dans sa zone. Les choses se sont replacées par la suite.