Fort d'une soirée de deux buts et trois points lors du dernier match des Coyotes de Phoenix, Kyle Turris sera flanqué de Wojtek Wolski et Scottie Upshall en début de rencontre ce soir face au Canadien.

Premier choix des Coyotes et troisième sélection au total en 2007, Turris revient en force à Phoenix cet automne après un calvaire d'une saison entière passée avec le club-école de San Antonio l'an dernier.

Une rétrogradation-surprise qui a suivi une première saison passée avec le grand club, saison au cours de laquelle Turris a marqué huit buts et ajouté 12 passes.

«Kyle est un très bon joueur de hockey qui a tous les atouts pour réussir dans la LNH. Mais après une saison à Phoenix, il était clair que des lacunes en matière de maturité et de développement physique l'empêchaient de progresser. C'est pour cette raison que nous avons décidé de lui imposer une année dans les ligues mineures l'an dernier et dépit du fait qu'il avait passé une saison complète dans la LNH. Je suis convaincu que cette décision a été difficile à accepter pour lui. Mais il en tirera profit et notre équipe aussi», a lancé l'entraîneur-chef Dave Tippett croisé après l'entraînement matinal des Coyotes au Centre Bell.

«De gros espoirs accompagnent les jeunes sélectionnés très tôt au repêchage. C'est normal. Comme il est normal que ces jeunes tiennent à accéder à la Ligue nationale le plus vite possible. Mais il faut s'assurer que ces joueurs soient prêts lorsqu'on leur demande de faire le saut. Et Kyle Turris ne l'était pas l'an dernier», a ajouté le récipiendaire du trophée Jack Adams l'an dernier.

Kyle Turris sourit lorsqu'on lui demande s'il est dans la LNH pour de bon cette fois.

«J'espère» a-t-il simplement répondu.

Et le jeune joueur de centre qui vient d'avoir 21 ans se contente de hocher la tête lorsqu'on propose qu'une année dans les mineures quand on a goûté à la LNH doit représenter un échec lourd à porter.

Mais l'expérience a été concluante.

«Je crois vraiment que je suis meilleur dans tous les aspects du jeu que je ne l'étais avant cette saison à San Antonio (24 buts, 63 points en 76 rencontres). J'ai développé mes habiletés, je protège mieux la rondelle et je suis plus conscient de ce que je dois accomplir en défensive avant de penser à me lancer en attaque. Je ne m'attendais pas à cette rétrogradation l'an dernier. C'est évident. Mais une fois la déception passée, j'ai su en tirer avantage grâce à mes coéquipiers et à notre entraineur à San Antonio Ray Edwards.»

Tanière remplie de jeunes loups

Kyle Turris n'est qu'un des nombreux jeunes joueurs de premier plan qui frappent à la porte de la LNH avec les Coyotes cette année.

Le défenseur suédois Olivier Ekman-Larsson - premier choix (sixième sélection) en 2209 - a forcé la main de l'équipe.

«Je suis le plus grand fan de nos jeunes joueurs. Kyle a ce qu'il faut pour devenir une vedette. Même chose pour Ekman-Larsson et nous avons aussi Viktor Tikhonov et Mikael Boedker (8e et 28e sélection en 2008) et d'autres jeunes qui sont dans la Ligue américaine et qui pourraient jouer avec nous cette année», assurait le capitaine des Coyotes Shane Doan.

Jumelé à Olivier Ekman-Larsson, le vétéran Adrian Aucoin n'avait que des éloges à défiler sur le compte de son jeune coéquipier.

«J'aimerais avoir les mains de ce jeune et son aisance sur la patinoire. Tout semble si facile lorsqu'il joue. Il se déplace avec aisance, contrôle très bien la rondelle. Je n'ai jamais eu la chance de jouer avec une telle facilité», a lancé le défenseur âgé de 37 ans.

Même Brandon Gormley, défenseur avec les Wildcats de Moncton de la LHJMQ que les Coyotes ont repêché au 13e rang de la première ronde l'été dernier, a impressionné à son premier camp.

«Il n'est pas loin de la Ligue nationale», assurait Dave Tippett ce midi.