Lars Eller entend bien se faire une niche au sein du groupe des six premiers attaquants du Canadien. Son entraineur-chef Jacques Martin est convaincu que le Danois a les qualités requises pour y arriver.

Mais l'élève, comme le maître, implore un peu de patience de la part des partisans et des journalistes qui aimeraient voir Eller obtenir rapidement sa chance au sein d'un trio dit offensif.

Cette chance est passée en troisième période, jeudi, lorsqu'il a évolué avec Plekanec et Kostitsyn alors que Cammalleri était allé rejoindre Gomez et Gionta.

«Beaucoup de gens associent le nom de Lars (Eller) à celui de Jaroslav Halak contre qui nous l'avons obtenu. Mais Lars est encore très jeune. Il est encore en formation. Il faudrait le regarder comme on regardait Halak à ses premiers matchs dans la LNH. Mais éventuellement, que ce soit ou non sur un des deux premiers trios, Lars va contribuer», a plaidé Jacques Martin.

«Je veux en donner davantage, c'est certain. Mais en même temps il y a très peu de joueurs de mon âge et de mon expérience (13 matchs dans la LNH) qui occupent des places au sein des deux premiers trios de leur équipe», a précisé Eller.

Bien qu'il aimerait évoluer au centre, une position qui lui est plus familière et qui lui permet d'être plus impliqué et d'être plus en contrôle de la rondelle, Eller assure qu'il mettra tout le sérieux nécessaire pour se développer à l'aile si c'est bien ce qu'on attend de lui.

Parallèlement à cette décision, Jacques Martin a balayé du revers de la main, du moins pour l'instant, la possibilité d'envoyer Eller à Hamilton pour y peaufiner son apprentissage et gagner de la confiance à sa nouvelle position.

«Il a sa place ici et je ne crois pas que le manque de confiance soit son problème», a tranché l'entraîneur-chef du Tricolore.

Entre les lignes (s-t)

S'il a accepté de se priver de deux entrainements en accordant des congés à ses joueurs dimanche et lundi dernier, Jacques Martin n'avait pas prévu devoir s'en passer vendredi également. Une panne de courant ayant plongé le centre d'entraînement de Brossard dans le noir, Martin a retourné ses joueurs au vestiaire et c'est au gymnase, et non sur la patinoire, qu'ils ont préparé leur match contre les Sénateurs avant de faire le voyage en autobus vers Ottawa...

Tom Pyatt aura l'occasion d'amorcer un deuxième match de suite en compagnie de Scott Gomez et Brian Gionta. Même s'il n'a pas marqué et que ses compagnons de trio n'ont pas touché le fond du filet non plus, Pyatt a offert une bonne performance. «Il s'est servi de sa vitesse et a permis à ce trio de générer de l'attaque et d'être notre meilleur contre New Jersey», a indiqué Jacques Martin en confirmant la présence de Pyatt au sein de ce trio. «Je suis content du boulot accompli lors du match d'hier. Mais pour demeurer avec eux, il faudra que les résultats viennent», a conclu Pyatt qui, après Benoit Pouliot et Travis Moen, est le troisième ailier déjà utilisé au sein de ce trio..

Scénario inverse à celui de la semaine dernière, ce sont les Sénateurs qui étaient à Buffalo, hier, pour y croiser les Sabres alors que le Canadien les attendait dans la capitale fédérale. Parce que son équipe a balayé la séquence de deux matchs en deux soirs, il y a une semaine, et que la saison est toute jeune, Jacques Martin assure que ce scénario n'avantage pas vraiment son équipe. «L'envolée Buffalo-Ottawa est très courte et les Sénateurs n'ont disputé qu'une partie cette semaine (lundi contre Pittsburgh). La fatigue ne sera donc pas un facteur dans le cadre du match de demain.»