Ancien entraîneur-chef à Montréal et à Pittsburgh, Michel Therrien assistera à la rencontre opposant le Canadien et les Penguins, ce soir.

À la demande des Penguins, avec lesquels il est encore sous contrat cette année pour une dernière saison, il rencontrera même les journalistes lors du deuxième entracte.

Cette rencontre n'a pas pour but de ressasser de vieux souvenirs. Elle a surtout été réclamée pour parler de l'avenir de Therrien, qui vient de se joindre à l'équipe de dépisteurs professionnels du Wild du Minnesota. Une embauche qui, associée aux déclarations du propriétaire du Wild, Craig Leopold, selon lesquelles l'entraîneur-chef Todd Richards est sur la corde raide, fait beaucoup jaser.

Ce sont ses liens avec Chuck Fletcher - qui était adjoint au directeur général des Penguins lorsque Therrien les dirigeait - qui ont amené à cette embauche.

Si, dans le cadre de ses fonctions, Therrien doit épier les matchs disputés à Pittsburgh, Columbus, Buffalo, Toronto et Montréal, il a donné un coup de mains à sa nouvelle équipe en amorçant le rapprochement qui s'est soldé par la mise sous contrat du gardien José Théodore.

L'avenir, un avenir directement relié aux succès ou insuccès du Wild, déterminera du rôle à long terme que remplira Therrien. Cette situation déplaît au plus haut point au principal intéressé.

«Vous allez pas mal trop vite en affaire. Il y a un coach en place avec le Wild. On m'a donné une chance de revenir dans la ligue, de voir des matchs. Je l'ai acceptée. Mais il n'a jamais été question d'un poste de coach», a assuré Therrien lorsque joint par La Presse hier.

Peut-être. Mais dans le vestiaire des Penguins, Maxime Talbot assurait, hier, que son ancien entraîneur avait toutes les qualités pour revenir dans la LNH. «Nous ne serions pas devenus champions de la Coupe Stanley sans Mike», a lancé le joueur de centre québécois.

«C'est lui qui nous a partis sur des bases solides. C'est lui qui nous a cassés, qui nous a forcés à prendre de la maturité, à devenir responsables. On était un club jeune et fou. Il a fait de nous des hommes et quand Dan (Bylsma) est arrivé, il a simplement eu à nous faire passer à une autre étape. Mike et Dan sont très différents. Dan est un gars qui nous traite en adultes. Qui nous demande d'être responsables. Mais encore faut-il être rendu là. Être capable. Sans Michel et le travail qu'il a accompli, Dan n'aurait pas hérité d'une équipe aussi facile à diriger.»

Therrien a dirigé les Penguins pendant quatre saisons: de 2005 à 2009. Derrière le banc pour 272 rencontres, il a maintenu un dossier de 135 victoires, 129 défaites (24 en prolongation et/ou fusillade) et huit verdicts nuls.

Il a fait le saut dans la LNH avec le Canadien, en 2000, lorsqu'il est venu remplacer Alain Vigneault. En 190 rencontres avec le Tricolore, il a affiché 77 victoires, 77 défaites, 22 revers en prolongation ou fusillade et 14 verdicts nuls.