Les Maple Leafs de Toronto entendent livrer un message clair à leurs grands rivaux de Montréal qu'ils affronteront jeudi soir au Air Canada Centre.

«Le Canadien est entré en séries par la petite porte et il s'est rendu en finale de l'Association de l'Est. On veut se servir de cet exemple. Nous visons les séries. Mais pour y arriver, il faudra battre le Canadien. On doit commencer dès demain», a dit Mike Komisarek après le dernier entrainement des Leafs.

Toronto a terminé la saison 2009-2010 avec 74 points, 14 de moins que les Flyers de Philadelphie et le Canadien qui ont terminé aux huitième et septième rangs dans l'Est. L'entraîneur-chef des Leafs, Ron Wilson, assurait mercredi que 92 ou 93 points devraient être nécessaires pour joindre la danse du printemps.

Comment effectuer ce bond de 18, voire de 19 points: un bond de géant dans le contexte de parité qui existe dans la LNH d'aujourd'hui?

«Nous devrons mieux amorcer la saison, nous devrons être meilleurs au sein des unités spéciales et obtenir plus d'efficacité et de constance de la part de nos gardiens», a lancé Ron Wilson avec conviction.

Identifier les moyens à prendre pour y arriver était fort simple.

Avec une seule victoire à leurs 13 premiers matchs (1-7-4-1) et trois seulement en 20 rencontres (3-11-4-2), les Leafs ont connu le pire début de saison de la LNH.

«Après ce départ affreux, nous avons joué pour ,500. Si (le DG) Brian (Burke) avait pu faire disparaître ces 20 premiers matchs, nous aurions terminé au septième rang. Notre objectif est de récolter six points sur chaque tranche de dix à l'enjeu», a ajouté Wilson.

Au chapitre des unités spéciales, ils ont terminé bon derniers autant en avantage numérique (14% d'efficacité - la moyenne de la LNH était de 18,2%) - et en désavantage numérique (74,7% d'efficacité - la moyenne de la LNH de 81,8%).

Leurs quatre gardiens ont maintenu une moyenne de 3,15 et une efficacité bien moche de 89,2%.

Plus de stabilité

Comment améliorer pareilles statistiques? «Par le travail», a tranché Wilson, qui compte sur une meilleure équipe cette année.

«Avec (Jean-Sébastien) Giguère et (Jonas) Gustavsson nous comptons sur un solide duo, le meilleur depuis que je suis avec l'équipe. Giguère est un vétéran qui disputera entre 45 et 50 matchs. Gustavsson aura un match sur trois pour reposer Giguère et lui mettre un peu de pression.»

En attaque à cinq et en désavantage numérique, Wilson sent ses Leafs beaucoup mieux nantis.

«Pour la première fois depuis des années, nous comptons sur deux groupes d'attaquants. Six qui nous donnent une force de frappe digne de ce nom et six autres qui comprennent et acceptent leurs rôles plus défensifs», a mentionné Wilson.

À ce chapitre, les Leafs ont mis la main sur Kris Versteeg, après sa conquête de la Coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago, et Colby Armstrong.

«Jumelé à Phil Kessel, Versteeg fera de nous une meilleure équipe à cinq contre cinq et en attaque à cinq, a assuré Wilson. Il n'était pas du premier avantage numérique à Chicago. Il n'était parfois pas des deux premiers trios. Il jouait une quinzaine de minutes. Ici, je serais très surpris qu'il n'affiche pas une moyenne supérieure à 20 minutes par partie. Inversement, nous avons enfin des gars qui voudront bloquer des tirs pour aider les gardiens en désavantage numérique.

«Nous sommes meilleurs que l'an dernier à toutes les positions. Un joueur qui ne se donnera pas à fond dès le début des matchs sera vite écarté, car nous avons maintenant les moyens de le garder au banc.»