On parlait l'an dernier des problèmes du Tricolore à marquer à forces égales. Aucune équipe n'a marqué moins de buts que lui à cinq contre cinq.

C'est en ayant le deuxième avantage numérique du circuit (21,8%) que le Canadien a pu garder la tête hors de l'eau.

Or, si les matchs préparatoires sont annonciateurs de quoi que ce soit, cette arme déterminante pourrait ne pas être aussi fonctionnelle cette année. En six rencontres préparatoires, l'avantage numérique n'a inscrit que trois buts en 37 occasions.

Trop tôt pour s'inquiéter, clament les joueurs du Canadien.

«On a du nouveau personnel, des gars comme Lars Eller qui sont en période d'ajustement, a fait valoir Mathieu Darche. Mais surtout, quand tous nos gros canons seront en uniforme en même temps, ça fera une grande différence.»

Jacques Martin partage cette façon de voir.

«Je suis préoccupé dans la mesure où les unités dictent souvent le résultat des matchs, comme on l'a vu ce soir avec les trois buts en supériorité numérique des Sabres.

«Il nous reste de la préparation à faire, certes, mais nous n'avons pas encore eu nos deux unités lors d'un même match.

«Or, l'an dernier, l'une des forces de notre attaque à cinq était que nos deux unités étaient en compétition pour du temps de glace. Avec tous nos meilleurs éléments dans la formation, on pourra recréer cette compétition, élever l'intensité et améliorer l'exécution.»

D'abord entrer en zone

Dans certains matchs préparatoires -mais pas face aux Sabres- le Canadien a flirté avec la formation 1-3-1 utilisée l'an dernier à Hamilton par Guy Boucher, mais sans résultat concluant.

«Notre problème a surtout été d'entrer en zone adverse, a soulevé Eller. Une fois installés dans la zone, nous n'avons pas de problème à mettre la rondelle au filet ou à créer de la circulation.

«Mais il faut entrer en zone avant de parler du 1-3-1...»

Sans le tir puissant de Marc-André Bergeron, et privé en ce moment d'Andrei Markov, l'attaque massive du Canadien semble un peu perdue. Mieux vaut que ça arrive à ce moment-ci de l'année, direz-vous...

«On aurait pu compter 10 buts en matchs préparatoires que ça n'aurait pas eu plus d'importance», a répliqué P.K. Subban, qui aura certainement un rôle à jouer dans les succès de l'équipe dans ce département. «Pour l'instant, il s'agit juste de trouver de la chimie entre nous et de souhaiter que la rondelle pénètre dans le filet.»