Fier des trois coupes Stanley remportées avec l'organisation des Red Wings de Detroit et d'avoir réalisé son rêve d'enfance, porter l'uniforme du Canadien de Montréal, Mathieu Dandenault confirme sa retraite.

Une retraite qui s'est précipitée en raison d'une blessure qui n'en finissait plus de hanter le défenseur de 34 ans.

Après un essai infructueux à San Jose, l'automne dernier, Dandenault a reçu un appel des Rangers de New York. «Ils m'ont offert de me remettre en forme avec leur club-école parce qu'ils comptaient sur deux jeunes défenseurs avec le grand club et qu'ils voulaient une police d'assurance. J'ai subi une double déchirure à l'aine au mois de novembre. Je ne m'en suis jamais remis», expliquait le vétéran qui met un terme à 15 saisons de hockey professionnel, dont 13 dans la LNH.

Au cours de ses années à Detroit et Montréal - quatre avec le Canadien - Dandenault a disputé un total de 868 matchs. Il a enfilé 68 buts et récolté 203 points.

Originaire de Sherbrooke, Dandenault aurait pu tenter un retour encore cette année. Mais la blessure qui le tenaille toujours et le spectre d'avoir à recommencer à zéro l'ont découragé.

«Si je n'avais pas remporté la coupe - à Detroit en 1997, 1998 et 2002 - peut-être que j'aurais accepté l'une ou l'autre des offres reçues. Mais quand je regarde ce que j'ai réalisé, je suis fier de ce que j'ai accompli. En plus de la coupe et d'avoir joué à Montréal, j'ai remporté une médaille d'or au Championnat du monde en 2003 en Finlande. Mes seuls regrets sont peut-être de ne pas avoir pu atteindre le plateau des 1000 matchs en carrière et de ne pas avoir gagné la coupe à Montréal. Pour le reste, j'ai été choyé. Cela m'aide énormément à composer avec la décision que j'ai prise. J'étais déjà pas mal fixé au cours de l'été, mais maintenant que c'est fait, je suis bien heureux de pouvoir tourner la page. Il y a des dates plus difficiles que d'autres. Comme le début des camps. Le premier juillet, quand j'ai vu plein de gars avec qui et contre qui j'ai joué signer des contrats, je me suis dit que je pourrais peut-être revenir encore un peu. Mais je ne veux pas repartir au bas de l'échelle alors que je suis limité à jouer à 85% de mes capacités. Je vais maintenant être le plus jeune joueur de l'équipe des anciens du Canadien», a conclu Dandenault en riant.

S'il chaussera les patins avec les glorieux d'hier, d'avant-hier et de plus longtemps encore, Dandenault a aussi des projets en affaires. Son épouse, Marie-Christine Lavoie, fait carrière en télévision. Ils concoctent des projets communs. Ils s'apprêtent d'ailleurs à faire un voyage en Indonésie pour la genèse de l'un de ces projets.

Entretemps, Dandenault découvre le métier de papa à temps plein. «Je n'ai pas vu grandir ma petite (Amélia) à cause de ma carrière. Elle vient de faire son entrée à l'école et je reprends un peu le temps perdu.»