Malgré les bons mots du DG Rick Dudley à son endroit récemment, Angelo Esposito a été retranché par les Thrashers d'Atlanta hier.

Originaire de Mont-Royal, l'ancien premier choix des Penguins de Pittsburgh (2007), passé depuis aux Thrashers dans l'échange de Marian Hossa, a encaissé le coup avec déception, mais il est plus ou moins surpris.

« J'étais blessé à la hanche depuis quelques jours et je savais que je ne serais pas en mesure de recommencer à patiner avant une semaine, a-t-il dit en après-midi. Les nouveaux entraîneurs voulaient former leur club le plus rapidement possible. J'ai eu un entretien avec Rick Dudley avant de quitter l'aréna tantôt. C'était positif. J'ai peu joué depuis deux ans à cause de mes blessures au genou.

« Ils veulent que je dispute plusieurs matchs à Chicago dans la Ligue américaine dans un rôle qui me permettra d'être utilisé souvent pour être rappelé d'ici la mi-saison. Je savais que j'allais commencer la saison dans les mineures à cause de mon inactivité. Mais ma blessure à une hanche a fait en sorte que j'ai été retranché plus rapidement que prévu. En santé, je crois que je me serais taillé une place dans le club. Ça allait vraiment très bien pour moi. «

Dudley, qui vient de remplacer Don Waddell à titre de directeur général, avait vanté Esposito il y a une dizaine de jours dans les médias d'Atlanta. « Je ne sais pas s'il parviendra à obtenir un poste dès le début de la saison. Mais je l'ai vu jouer avec des gars de la LNH et, même si ce n'est pas un camp d'entraînement, il a bien paru. Vraiment bien paru. Il était loin de la Ligue nationale l'an passé, mais il est beaucoup plus proche en ce moment. Nous serions enchantés s'il pouvait rejoindre notre club le plus rapidement possible. «

L'ancien attaquant des Remparts de Québec et du Junior de Montréal sait le rôle qui l'attend lorsqu'il atteindra la Ligue nationale. « Ça sera semblable à celui que j'occupais au Championnat mondial junior : être agressif en poursuite de la rondelle, provoquer des revirements et utiliser ma vitesse pour créer de l'espace sur la glace au sein d'un troisième ou deuxième trio. «

Dudley tenait sensiblement le même discours lors de son interview à propos d'Esposito. « Je ne crois pas qu'il puisse obtenir 200 points par saison. Les attentes dans une province (le Québec) où le hockey est une religion lui ont donné l'image d'un joueur qui ne correspond pas à ce qu'il est.

«Mais j'ai été impressionné par lui dès le premier jour où je l'ai rencontré. Il est authentique, travaillant et il s'entend bien avec tout le monde. C'est un bon garçon. Il veut jouer au hockey. Confiez-lui une mission et il l'exécutera. «

Chelios, le parrain

Esposito retrouvera à Chicago l'ancien entraîneur des Bulldogs de Hamilton, Don Lever. Mais il perd son mentor, le nouveau retraité Chris Chelios, qui avait bien pris soin de lui l'hiver dernier.

« Pendant la période où j'étais à Atlanta, Chris Chelios nous emmenait partout, Zach (Bogosian) et moi. Il nous parlait beaucoup de sa vie, de sa carrière, des façons de réussir la nôtre. Nous étions souvent avec lui. Un soir, il nous a dit qu'il nous emmenait souper avec (le célèbre basketteur) Michael Jordan. On croyait qu'il blaguait. Quand nous sommes arrivés au resto, Jordan était là, Zach et moi étions à court de mots. Nous étions en état de choc. Nous n'avons pas beaucoup parlé avec lui parce que nous étions huit à table, mais Jordan a trouvé le temps de nous dire, à la blague, qu'il se demandait si c'était une bonne chose pour nous que Chelios nous prenne sous son aile. «

Leur tournée de célébrités n'était pas terminée. « Deux semaines plus tard, on faisait du paintball avec l'acteur Owen Wilson. Mais Chris Chelios nous a apporté beaucoup plus que ça. Il nous a appris la rigueur et le travail. Il s'entraîne tellement fort et il est dans une forme exemplaire à 48 ans. Il a toujours donné le maximum à chaque match. «

Destination Chicago donc pour Esposito. Mais la porte des Thrashers ne semble pas fermée, au contraire.