Jeff Halpern retrouvera avec le Canadien certains anciens coéquipiers de l'équipe nationale américaine. Mais au niveau de la Ligue nationale, il n'y a que Mathieu Darche qui ait partagé le même vestiaire.

«Je ne suis plus l'attaquant le plus âgé de l'équipe, donc c'est parfait» a blagué Darche, qui est âgé de 33 ans.

«On a joué sur le même trio à Tampa Bay et j'ai adoré ça, a-t-il poursuivi. C'était ma première saison complète dans la LNH et Jeff veille toujours à ce que les gars autour de lui s'améliorent.

«De plus, il n'y a pas beaucoup de centres droitiers qui sont bons dans les mises en jeu, et c'est clairement l'un de ses atouts.»

En effet, Halpern a constamment maintenu son taux d'efficacité au cercle de mise en jeu au-dessus de 51%. En comparaison, le Canadien n'a remporté que 49,7% de ses mises en jeu la saison dernière.

Même s'il a 34 ans et qu'il n'est peut-être plus aussi efficace qu'il l'a déjà été, Halpern demeure un joueur utile, surtout en infériorité numérique.

Année après année, l'ancien de l'Université Princeton joue en moyenne plus de deux minutes par match à court d'un homme.

En ce sens, le mandat défensif qui lui sera confié risque d'alléger la tâche de Tomas Plekanec en infériorité numérique.

Du monde à la messe

En revanche, l'arrivée de Halpern ajoute un 12e attaquant possédant un contrat à sens unique. Ajoutez à eux le nom de Lars Eller, qui se verra donner toutes les chances de décrocher un poste, et l'on comprend vite que le temps d'utilisation sera chaudement disputé.

Et qui risque d'écoper le plus? Peut-être bien Mathieu Darche!

«À l'époque, à Tampa Bay, il y avait 17 attaquants avec des contrats à sens unique, donc je vois cela comme un beau problème», a répliqué à ce sujet l'ailier québécois, qui s'est vu offrir cet été le premier contrat à sens unique de sa carrière.

«C'est sûr que c'est le fun pour la famille d'avoir un certain sentiment de sécurité, de ne pas avoir à loger à l'hôtel durant un camp d'entraînement, mais je dois quand même me prouver, a indiqué Darche.

«Je ne dois pas m'asseoir sur ce contrat et, au contraire, l'utiliser comme une motivation supplémentaire.»

Jamais trop tôt

Près d'une vingtaine de joueurs patinent cette semaine au centre d'entraînement de l'équipe à Brossard.

Il y a de jeunes loups comme Alexander Avtsin, Andreas Enqvist, Dany Massé et Mathieu Carle, des nouveaux venus comme Dustin Boyd et Alexandre Picard qui voudront assurer leur place à Montréal, mais surtout bon nombre de vétérans qui sont déjà au boulot.

C'est entre autres le cas des Cammalleri, Gomez et Gionta.

Voilà qui est de bon augure, dans la mesure où le camp d'entraînement ne s'ouvre officiellement que jeudi prochain, avec le traditionnel tournoi de golf de l'organisation.

Les recrues, elles, sont attendues lundi matin.

«On a fini tard, mais on a quand même fini trop tôt», a mentionné Darche en décrivant l'esprit qui anime les vétérans cet automne.

«On a encore en bouche la fébrilité de la ville. C'est vrai qu'on a perdu Jaro, mais on a encore tout notre noyau.»

Cela dit, ce n'est pas une surprise de voir autant de joueurs se délier les jambes avant l'ouverture du camp, surtout que ceux qui ont des enfants d'âge scolaire sont à Montréal depuis un moment déjà.