Semaine active sur la planète hockey. Enfin, les deux feuilletons les plus interminables du milieu sont réglés. Carey Price a son contrat, et Ilya Kovalchuk va avoir ses 100 millions sur 15 ans.

Ainsi en a décidé la LNH, qui, après avoir changé d'idée un peu trop souvent dans le cas Kovalchuk, a finalement confirmé, hier, que le contrat du joueur russe avec les Devils du New Jersey était parfaitement légal, comme ceux accordés précédemment aux Luongo, Hossa et autres Savard.

Ce que ça change? Pas grand-chose.

En gros, ça veut dire que dorénavant, les clubs ne peuvent plus se servir d'une entente avec un joueur qui a atteint l'âge de 40 ans ou plus pour réduire l'impact sur leur masse salariale (au départ, les Devils voulaient que le salaire de Kovalchuk passe à 550 000$ pour les cinq dernières saisons). Très bien, mais combien de joueurs vont patiner jusqu'à 40 ans dans cette ligue? Des Chris Chelios, ça ne court pas les rues.

L'histoire de Kovalchuk vient nous rappeler que le fameux plafond salarial, cette fabuleuse invention qui devait sauver le hockey, ni plus ni moins, n'est peut-être pas la solution miracle que l'on croyait. Souvenez-vous du lock-out de 2004-2005, souvenez-vous des envolées lyriques du commissaire Bettman, qui était prêt à mourir plutôt que de plier sur l'idée du plafond salarial.

Cinq ans plus tard, il faut bien se rendre à l'évidence: le plafond salarial n'est pas le sauveur tant attendu. En fait, c'est un tas de problèmes, et les dirigeants deviennent de plus en plus créatifs pour l'éviter. Les Devils dans le cas de Kovalchuk, les Hawks aussi dans le cas de Cristobal Huet.

L'année du lock-out, Gary Bettman avait promis de «réparer le système». De toute évidence, les réparations sont loin d'être terminées.

Le conflit dont personne ne parle

Depuis mercredi, l'Association des arbitres de la LNH est sans contrat de travail. Le saviez-vous? J'ai eu beau chercher un peu partout, je n'ai pas trouvé grand-chose sur le sujet. Avec les camps d'entraînement qui s'ouvrent dans moins de deux semaines, des arbitres sans contrat, me semble que c'est un petit peu important. Peut-être pas autant que la maison de Pierre Gauthier au Vermont, mais important quand même.

Le pire, c'est que personne ne veut commenter l'affaire. Pas la LNH, évidemment, mais en plus, l'Association des arbitres ne veut rien dire elle non plus. Brian Murphy, le président de l'Asso des arbitres, m'a lancé un fabuleux «pas de commentaires!» quand je l'ai joint sur son portable hier. Une conversation de 30 secondes, environ.

Ce qui me mène à cette question: si les arbitres de la LNH veulent améliorer leurs conditions de travail, pourquoi n'en font-ils pas part aux médias? Pourquoi ne pas parler ouvertement de ce qui cloche? Oui, les deux parties négocient, et il n'y a pour l'instant aucune menace de grève ou de lock-out. Mais ce silence est plutôt étonnant.

Et pas très constructif.

 

Les détails

La LNH et l'Association des joueurs (AJLNH) ont conclu une entente verbale qui mènera à l'approbation du pacte de 100 millions pour 15 ans entre Kovalchuk et les Devils. La nouvelle entente comptera pour 6,67 millions annuellement sur la masse salariale des Devils. Ces derniers dépassent maintenant la limite permise (59,4 millions) d'environ trois millions. Les Devils ont 21 joueurs sous contrat, soit deux sous la limite de la LNH. Lorsque la formation sera complétée, l'équipe devra probablement devoir se débarrasser de 5 millions de sa masse salariale avant le début de la saison, le 8 octobre. - Associated Press