Si la ville de Québec veut un jour obtenir une autre équipe de la Ligue nationale de hockey, elle devra avant tout construire un nouvel aréna moderne qui répond aux critères du circuit.

Voilà le message qu'a livré le commissaire Gary Bettman, mercredi après-midi dans un hôtel du centre-ville de Toronto, lors de la troisième journée du Sommet mondial de hockey. Interrogé sur le sujet d'un retour éventuel du hockey de la LNH à Québec, M. Bettman a été limpide.

«Je ne sais pas s'il va y avoir une autre équipe à Québec, a commencé par dire le commissaire. Mais laissez-moi vous poser une autre question: est-ce que la ville de Québec est prête à construire un nouvel aréna? On ne peut pas entreprendre cette discussion tant qu'il n'y a pas de nouvel aréna là-bas.»

Du même souffle, Bettman a de nouveau reconnu que le départ des Nordiques il y a 15 ans avait été une erreur. Il l'avait fait une première fois lors de la finale de la Coupe Stanley qui a opposé les Flyers de Philadelphie aux Blackhawks de Chicago en juin.

«Je l'ai déjà dit, s'il était possible de réparer certaines erreurs du passé, ce serait bien, a-t-il ajouté. Mais les questions sur le retour d'un club de la LNH à Québec, je ne peux y répondre tant que la ville n'a pas de nouvel aréna.»

Plusieurs appuis

La question d'un retour éventuel de la Ligue nationale à Québec aura été maintes fois évoquée cette semaine à Toronto, lors du Sommet. Plusieurs anciens joueurs et dirigeants de la ligue se sont prononcés en faveur d'un tel scénario, dont le commentateur Glenn Healy et le directeur général du Lightning de Tampa, Steve Yzerman.

Uwe Krupp, l'entraîneur de l'équipe nationale allemande, a lui aussi profité du Sommet mondial du hockey pour donner son appui à Québec. Krupp, un ancien défenseur, a disputé une saison dans le maillot des Nordiques, en 1994-1995.

«Le retour de la LNH à Québec serait une excellente nouvelle, a-t-il fait savoir. Je n'ai pas passé beaucoup de temps avec les Nordiques, mais je me souviens que les gens de Québec nous traitaient comme si nous étions de l'or. La ville nous avait adoptés en tant que membres à part entière de la communauté.»

Comme plusieurs, Krupp estime que l'appui des partisans n'a jamais été un problème à Québec.

«Quand les Nordiques ont dû partir, les joueurs de l'équipe ont tous compris qu'il s'agissait d'une décision d'affaires avant tout, et on n'y pouvait rien. Mais l'appui des partisans n'a jamais été mis en doute, et je crois qu'il s'agit d'un très bon marché pour le hockey.»