Hockey Québec est souvent montré du doigt pour les lacunes dans la formation de nos hockeyeurs, tout comme sa Ligue midget AAA.

La LHJMQ encaisse aussi sa part de reproches.

Mais d'autres facteurs, comme le comportement des parents et des jeunes, sont également évoqués.

«C'est un aspect extrêmement délicat», lance d'emblée Pascal Vincent, DG et entraîneur du Junior de Montréal.

«Tous les parents diront qu'ils ne sont pas comme ça, mais il y en a plusieurs qui poussent aussi fort, sinon plus que les jeunes eux-mêmes.»

Gaston Therrien, vice-président de la Ligue midget AAA, estime d'ailleurs que plusieurs jeunes hockeyeurs ne se donnent pas suffisamment les moyens d'aller au bout de leur rêve.

«Les jeunes s'entraînent beaucoup moins et sont moins prêts à payer le prix qu'avant parce qu'on est dans un monde où l'enfant est roi», constate l'ancien joueur et entraîneur.

«Or, le talent ne suffit plus pour faire sa place. Ça prend de la persévérance, de la discipline et un bon entourage.»

Claude Carrier note pour sa part que la morosité est palpable dans le hockey mineur.

«Si l'on faisait une étude exhaustive pour vérifier si les jeunes s'amusent à l'aréna, la réponse serait très décevante, avance ce recruteur des Devils.

«Il n'y a plus personne qui s'amuse.»

Dans ce contexte, il ne faut pas se surprendre qu'il y ait eu une hausse significative des inscriptions en soccer et en football ces dernières années, une hausse qui s'est longtemps fait au détriment du hockey.

«Il y a de bons athlètes qui ont décidé de se tourner vers d'autres sports», confirme Marc Chamard, dépisteur avec le Wild du Minnesota.

«Le football, entre autres, est devenu tellement populaire que le Québec aligne maintenant l'une des meilleures formations U-17 et U-18 au Canada.»

Plusieurs parents ne s'en plaindront pas, en fin de compte. Car le prix élevé à débourser pour envoyer leur fils à l'aréna n'est pas de nature à universaliser l'accès au hockey...