La conduite de Chris Pronger suscite plus de moqueries que de colère en finale de la Coupe Stanley.

Le vétéran des Flyers de Philadelphie a subtilisé la rondelle à la fin de chacun des deux premiers matchs de la série, dans l'espoir de déconcentrer les Blackhawks de Chicago qui les collectionnent ce printemps dans un rituel d'équipe.

Au moment où les formations quittaient la surface glacée au terme du deuxième match, Pronger s'est emparé du disque et le robuste Ben Eager est aussitôt allé à sa rencontre. Les deux ont échangé les mots aigres doux et Pronger a lancé une serviette à Eager. Tous deux ont écopé une pénalité d'inconduite de 10 minutes.

Pronger n'a pas commenté la situation mardi, mais l'entraîneur des Flyers Peter Laviolette n'avait rien à redire quant aux tactiques d'intimidation psychologique de son géant défenseur. Et il ne s'attend pas à ce que les Blackhawks essaient de se venger.

«Qu'est-ce qui peut les motiver davantage?, a demandé Laviolette. Ils sont fâchés. Ils sont furieux. Ce sont les séries.

«Nous allons nous présenter et fournir notre pleine mesure, je peux vous l'assurer. Je ne sais pas ce qu'ils peuvent faire de plus parce que nous avons volé leur rondelle.»

Laviolette a précisé que le sujet n'avait pas été à l'ordre du jour au cours de la réunion d'équipe.

«Ça n'a pas été soulevé, a-t-il dit. Nous n'avons pas décidé qui volerait la rondelle du match numéro trois.»

Le capitaine des Flyers Mike Richards a fait la moue quand on lui a demandé ce qu'il pensait de l'attitude de son coéquipier, un des plus durs défenseurs de la LNH.

«Je n'ai pas de problème avec ça, a-t-il dit. S'il (Pronger) veut la rondelle, laissez-la lui.

«Vous pouvez lui dire de ne pas le faire, si vous voulez»,a-t-il ajouté.

Les Blackhawks n'ont pas fait de cas des frasques de Pronger.

«S'il veut la rondelle, il peut l'avoir, a résumé l'attaquant Patrick Sharp. Nous n'avons la tête qu'au hockey.»