Les Flyers de Philadelphie ont réalisé un exploit peu commun en comblant un déficit de 0-3 pour remporter la série quatre de sept qui les opposait aux Bruins de Boston.

Ils ont fêté comme il se devait ce triomphe qui a secoué la LNH pour la première fois en 35 ans, pour la troisième fois seulement de son histoire.

Plus encore, les Flyers pourront se targuer encore bien longtemps d'avoir coiffé les Islanders de New York (1975 contre Pittsburgh) et les Red Wings de Detroit (1942) puisqu'ils sont les premiers à avoir également comblé un recul de 0-3 dans le match décisif avant de se sauver avec la victoire.

La fête aura toutefois été de courte durée.

«Nous sommes tous fiers et enjoués et c'est normal. Mais je ne crois pas qu'un seul joueur ait le sentiment d'avoir accompli quelque chose encore. Nous ne sommes qu'à mi-chemin de l'objectif. Ils nous reste encore huit parties à gagner. Nous venons d'assurer notre place dans l'histoire en battant Boston comme on l'a fait. Mais on ne peut se satisfaire de ce qu'on a fait. Car le seul objectif demeure la coupe Stanley», a indiqué Chris Pronger.

Séries : avantage Montréal

Le Canadien est les Flyers se croiseront pour la sixième fois de leur histoire en séries. La première depuis leur dernier rendez-vous en 2008.

Les Flyers, grâce à la tenue sensationnelle de Martin Biron devant le filet, avaient remporté cette série en cinq petites parties.

Le Canadien s'est toutefois sauvé avec trois des quatre autres séries.

Montréal a remporté la coupe Stanley en 1976 en balayant les Flyers en quatre parties. Le Tricolore les a battus en cinq en 1973 avant d'aller gagner la coupe Stanley à Chicago. Il l'a fait aussi en 1989 (six matchs) avant de perdre la finale de la coupe Stanley aux mains des Flames de Calgary.

Outre leur victoire en 2008, les Flyers ont également battu le Canadien au printemps 1987 en finale d'association. Ils se sont inclinés en finale de la coupe Stanley contre les Oilers d'Edmonton. Leur gardien Ron Hextall avait toutefois été décoré du trophée Conn-Smythe en dépit de la défaite.

Pas de maître en saison régulière

Si les Flyers surfent sur leur victoire aux mains des Bruins, ils ne sont pas dupes pour autant.

«Nous avons marqué l'histoire et je ne peux m'empêcher de penser à ce commercial de la LNH qui demande ce qui serait arrivé si Ian (Laperrière) n'avait pas bloqué une rondelle en la recevant en plein visage. Nous sommes en train de marquer l'histoire, mais le Canadien l'a fait lui aussi en sortant deux des plus grosses équipes de l'Est. Pour vraiment marquer l'histoire, il faudra battre le Canadien de Montréal également», a lancé Scott Hartnell.

Hartnell devra être un rouage important des Flyers s'ils veulent venir à bout du Canadien. Attaquant robuste et hargneux, Hartnell devra multiplier les mises en échec pour ralentir un peu les rapides patineurs du Canadien. Sans quoi, les Gomez, Gionta, Cammalleri et Plekanec profiteront du fait que les Flyers jouent surtout à quatre défenseurs pour les fatiguer ou les contraindre à écoper des pénalités.

Les quatre matchs de saison régulière n'ont d'ailleurs pas réussi à faire de maître cette année entre Montréal et Philadelphie.

Le Canadien a gagné les deux premiers matchs de la saison : des victoires de 3-1 au Centre Bell et de 1-0 à Philadelphie.

Quant aux Flyers, ils ont remporté des victoires de 3-2 et 6-2 lors d'une série aller-retour amorcée à Philadelphie tout juste avant la pause olympique.

«La majorité de nos matchs ont été serrés. Et depuis le début des séries, ils prouvent à quel point leur système défensif est efficace, leur gardien est sensationnel et leur talent leur donne l'occasion de maximiser leurs chances à l'attaque. Nous aurons les mains pleines», a convenu le capitaine des Flyers Mike Richards.