Après avoir disputé 14 matchs en 28 jours, la journée de congé dont ont bénéficié les joueurs du Canadien, jeudi, leur aura fait grand bien.

«On n'a rarement la chance de profiter d'un repos pendant les éliminatoires, alors il fallait bien saisir celle-ci. Ça nous a permis de nous reposer physiquement, mais mentalement aussi, ce qui est tout aussi important», a souligné l'attaquant Brian Gionta.

Jacques Martin estimait qu'une journée passée loin de la patinoire et des caméras permettrait également à son équipe de mieux se concentrer sur la troisième ronde éliminatoire, et d'oublier les deux premières.

«C'était important pour les joueurs de refaire le plein d'énergie, mais ça aide également à tourner la page sur les deux séries précédentes avant de commencer notre préparation pour la prochaine», a analysé l'entraîneur-chef.

Pour Jaroslav Halak, ce n'est pas tant de recevoir un congé de lancers qui lui a fait du bien, mais plutôt des médias...

«Mon congé a été très agréable, car je n'ai pas eu à répondre à vos questions !» a lancé le gardien, qui n'ose plus trop sortir de chez lui dernièrement.

«Je reste généralement à la maison, car on nous reconnaît partout en ville. Pour me reposer et faire le vide, je regarde donc la télé - mais seulement les chaînes générales, pas les réseaux de sport», a précisé la grande étoile des présentes séries éliminatoires.

S'il était important pour le Canadien de tirer un trait sur les deux premières séries qu'il vient de remporter, il n'en demeure pas moins qu'il a pleinement savouré ses victoires.

«C'est important de profiter de l'expérience des séries éliminatoires du début jusqu'à la fin, et de chérir chaque victoire. Ça fait partie du sport que de savourer les bons moments. On doit être fiers de ce qu'on a accompli à chaque fois qu'on remporte une ronde éliminatoire, mais dès le lendemain, on doit également savoir tourner la page, et se concentrer sur le match suivant», a observé Gionta, qui a remporté la Coupe Stanley à sa deuxième saison chez les Devils du New Jersey.

Selon Michael Cammalleri, ce sont les vétérans de l'équipe qui étaient les plus heureux de leur victoire face aux Penguins.

«Curieusement, ce sont les plus jeunes qui tentaient de calmer les vétérans... Les joueurs qui ont déjà remporté la Coupe Stanley soulignaient aux autres qu'il fallait profiter du moment présent, car ce n'est pas à chaque jour qu'on remporte des matchs comme celui de mercredi. Les plus jeunes, eux, étaient déjà prêts à bondir sur la patinoire afin de disputer le prochain match!» a indiqué Cammalleri.

Plus difficile

Martin et ses joueurs ne savaient toujours pas s'ils affronteraient les Bruins de Boston ou les Flyers de Philadelphie lorsqu'ils ont rencontré les médias, vendredi, mais ils estimaient que le défi serait difficile d'une façon ou de l'autre.

«Notre organisation connaît bien ces deux équipes pour les avoir affrontées à plusieurs reprises en séries éliminatoires, il y a donc une historique. Ça ajoutera du piquant à notre prochaine série, qui sera extrêmement serrée, et qui donnera du très bon hockey», a prédit Martin.

«C'est important de réaliser que plus on avance en séries, plus ça devient difficile. Mais j'estime qu'on possède suffisamment de joueurs qui ont vécu l'expérience des séries par le passé, et qu'ils sauront l'expliquer aux autres», croit l'entraîneur du Canadien.

Même si le prochain adversaire du Tricolore ne possèdera pas des joueurs aussi talentueux que les grandes vedettes des Penguins ou des Capitals de Washington, Cammalleri croit que le collectif risque d'être encore plus redoutable.

«C'est évident que la dynamique changera un peu, car on n'affrontera pas des aussi gros noms que les Ovechkin, Crosby ou Malkin. Cela étant dit, lorsqu'une équipe atteint la finale de conférence, c'est qu'elle joue extrêmement bien. Ça risque donc d'être encore plus difficile en troisième ronde», a prévenu celui qui domine la LNH avec 12 buts depuis le début des séries.