Rafael Nadal a franchi sans souci la montagne américaine John Isner pour atteindre, contrairement à son compatriote Fernando Verdasco, les quarts de finale du Masters 1000 de Madrid.

Secoué pendant dix jeux par les missiles au service et en coup droit du géant US (2,06 m), le N.3 mondial a fini par trouver la faille au bon moment pour s'envoler vers un succès (7-5, 6-4) sans brillant mais jamais menacé.

Un break dans chaque set a suffi au Majorquin, très à l'aise sur ses propres jeux de service, pour s'imposer.

Ce n'était pas gagné d'avance puisque Nadal avait jusque-là toujours lâché un set face à Isner (une fois) et le Croate Ivo Karlovic (trois fois) qui, avec ses 2,08 m, représente le sommet du circuit ATP.

A Madrid, Karlovic n'a pas réussi mardi à battre Fernando Verdasco mais le N.2 espagnol gardera quand même un mauvais souvenir de ce match dans lequel il s'est tordu la cheville droite. Un épisode qui a pesé deux jours plus tard lors de sa défaite 7-5, 6-3 face à l'Autrichien Jürgen Melzer.

«Vu sa localisation, les médecins ont du mal à mesurer l'exacte gravité de la blessure mais cela n'a pas l'air trop grave», a rassuré le Madrilène, qui ne sait cependant pas encore s'il va jouer à Nice la semaine prochaine.

Nadal sera lui au repos en vue de Roland-Garros. En attendant, il espère bien toucher au but à Madrid où il peut récupérer la place de dauphin de Roger Federer, qui jouait son 8e tard jeudi soir, s'il parvient jusqu'en finale.

Pour cela, il devra d'abord franchir l'obstacle Gaël Monfils, moins haut en taille que celui proposé par Isner mais autrement plus adapté à la terre.

Jeudi, le N.2 français s'est échauffé en battant un autre Espagnol, Guillermo Garcia-Lopez, sur pratiquement le même score (7-6, 6-4) que le match de Nadal. Le Parisien sait qu'il lui faudra un énorme exploit pour poursuivre sa route dans un tournoi tout acquis à la cause de son adversaire, quadruple vainqueur de Roland-Garros toujours invaincu sur ocre cette saison.

«Il n'y a rien à dire. Tout le monde sait ce que je vais recevoir demain», a souligné le Français qui y a déjà goûté à six reprises, pour une seule victoire, à Doha en 2009.