Tous les enfants québécois qui jouent au hockey rêvent de participer à un septième match des séries éliminatoires. Il y a une dizaine d'années, Maxim Lapierre, Pascal Dupuis, Maxime Talbot et Marc-André Fleury en rêvaient eux aussi. Notre ancien journaliste Robert Bousquet, qui arpentait les arénas de la province, les a tous rencontrés dans leur petite enfance ou leur adolescence afin de faire leur portrait. Retour sur leurs années de hockey mineur.

PASCAL DUPUIS

Pascal Dupuis n'avait que 9 ans lorsque La Presse a publié son premier portrait... en 1988! À l'époque, le jeune Lavallois était défenseur pour une équipe de novice AA. «Pascal, c'est un p'tit gars excessivement docile et très réceptif. Comme les autres joueurs de l'équipe, il veut apprendre. Et c'est incroyable comme il s'est amélioré depuis le début de la saison», soulignait son entraîneur François Gamelin. Il était qualifié de «défenseur offensif» en raison de sa grande mobilité. «Mon père me dit de ne pas trop avancer et de garder ma position», racontait Dupuis, dont le père Claude a déjà évolué dans l'organisation des Nordiques. Et de conclure le jeune joueur-étoile: «Ce que je souhaite le plus d'ici la fin de la saison, c'est qu'on gagne le championnat!»

MAXIME TALBOT

À 15 ans, Maxime Talbot jouait à l'aile gauche, au centre, à l'aile droite et était capitaine des Gaulois du collège Antoine-Girouard, dans le midget AAA. Il se distinguait aussi à l'école, avec une moyenne générale de 85%, et disait être attiré par la psychologie et les communications. «J'aimerais toutefois gagner ma vie dans ce que j'ai le plus de plaisir à pratiquer: le hockey», confiait-il à Robert Bousquet. Talbot s'est développé sur le tard, ayant surtout évolué pour des formations BB à Saint-Bruno. Ce n'est que dans le bantam qu'il a fait le saut dans le AA. «C'est un joueur qui s'adapte à toutes les situations et il est rapidement à l'aise. Il comprend bien le match dans les deux sens de la patinoire», relatait son entraîneur Simon Désautels en février 2000.

Photo: La Presse

Maxime Talbot en 2000.

MARC-ANDRÉ FLEURY

En 1999, les Riverains du collège Charles-Lemoyne (midget AAA) ont invité 18 gardiens à leur camp d'entraînement. À la surprise générale, c'est un jeune bantam BB des Mariniers de Sorel, Marc-André Fleury, qui a obtenu le poste. «Quand nous avons décidé de retrancher des gardiens et de n'en garder que cinq, il était le cinquième. Quand nous sommes descendus à trois, il était troisième. Et il ne cesse de progresser», affirmait le responsable des gardiens, Martin Latreille. «Ce qui m'a surpris le plus, racontait Fleury, c'est d'avoir résisté à la première coupure des gardiens. Par la suite, ma confiance a grandi.» Au grand plaisir du directeur général Claude Fugère. «C'est un jeune qui réussit dans ses études. C'est un jeune homme bien.»

Photo: Denis Courville, La Presse

Marc-André Fleury en 1999.

MAXIM LAPIERRE

Toutes les fins de saison jusqu'au début des années 2000, Robert Bousquet consultait les entraîneurs des clubs de la ligue métropolitaine afin de nommer des équipes d'étoiles. En 1997, un des joueurs cités dans la catégorie atome AA est un attaquant de 11 ans des Élites de la Rive-Nord, un certain Maxim Lapierre. Le petit patineur de 5' et 90 livres était alors décrit comme étant un «excellent patineur», un «bon scoreur» et... un «bon joueur de soccer». D'où peut-être son talent pour les plongeons, diront ses détracteurs.

Photo: La Presse

Maxim Lapierre en 1999.