Michael Cammalleri a enfilé six buts en six matchs face aux Penguins depuis le début de la série.

Pour mousser leurs chances d'éviter l'élimination, les Penguins devront tenter de mieux contenir le franc-tireur du Canadien. «Il est très efficace et dégaine en mouvement ce qui rend la tâche des défenseurs et du gardien plus difficile. Sans rien enlever à son talent, j'aimerais que nous soyons plus intenses dans notre couverture défensive lorsqu'il pénètre dans notre zone. Il a un très bon tir, mais est surtout très fort pour se dénicher de l'espace, s'offrir en cible et décocher de bons tirs dès qu'il reçoit la rondelle. Cela fait partie des ajustements qu'on devra apporter. Mais on doit aussi se soucier de Gomez et Gionta qui sont aussi très solides, sans oublier qu'il faudra également percer leur défensive et leur excellent gardien», analysait Dan Bylsma mardi...

Pause détente

Quelques Penguins, dont le gardien Marc-André Fleury, sont allés se rafraîchir sur la patinoire de leur igloo hier midi dans le cadre d'une séance très optionnelle d'entraînement. Cette séance a suivi une réunion d'équipe au cours de laquelle les entraineurs ont mis l'accès sur les forces, les lacunes et les choses à améliorer en vue de la rencontre décisive de mercredi. Ceux qui n'ont pas chaussé les patins, ont chaussé les espadrilles et se sont rendus au gymnase. «Nous savons tous que nous sommes capables de gagner, mais que le Canadien voudra gagner lui aussi. On recharge les batteries aujourd'hui et on sera prêts demain», a indiqué Pascal Dupuis qui se promettait quelques heures de plaisir et de détente avec ses enfants à son départ de l'igloo. Marc-André Fleury, victime d'une deuxième mauvaise sortie en trois matchs à Montréal et les autres Québécois Maxime Talbot et Kristopher Letang sont demeurés au gymnase...

Matchs historiques

Le Canadien a inauguré le domicile des Penguins en leur infligeant un revers de 2-1 le 11 octobre 1967. S'il devait l'emporter mercredi, le Canadien bouclerait la boucle en ayant gâché et l'ouverture et la fermeture de l'igloo qui pourrait être le théâtre du tout dernier match des Penguins ce soir. Depuis le printemps 2008, les Penguins affichent un dossier de 21 victoires et sept revers en 28 matchs de séries présentés devant leurs partisans.

L'importance de la foule

Après ce qu'ils ont vécu à Montréal lors des trois matchs disputés au Centre Bell, les joueurs des Penguins comptent sur l'appui de leurs supporteurs pour leur offrir le même genre de soutien dont ont pu profiter les joueurs du Canadien au Centre Bell. Bien que partisans, les amateurs de hockey de Pittsburgh ne peuvent rivaliser avec ceux de Montréal en matière de frénésie. D'ailleurs, il y aura plus de partisans du Canadien entassés dans le Centre Bell mercredi, pour suivre le match sur l'écran géant, que de partisans des Penguins à l'intérieur de l'Igloo. Plus de 20 000 billets avaient été écoulés en fin d'après-midi alors que l'Igloo ne peut accueillir beaucoup plus de 17 000 personnes...

Bylsma a fait au moins un heureux

L'entraîneur-chef des Penguins n'est pas allé jusqu'à prétendre qu'il était heureux de voir son équipe perdre à Montréal lundi pour forcer la tenue d'un septième match. Mais il a reconnu avec un sourire que cette défaite avait plu à son fils qui aura peut-être ainsi la chance de voir son papa et son équipe gagner une série sous ses yeux. Ce qui n'est pas encore arrivé. «Je n'ai pas eu la chance de lui parler beaucoup ce matin. Mais ce petit bonhomme me raccroche aux choses importantes de la vie. Il est une petite boule d'énergie et d'optimisme et oui,spo il était bien content ce matin», a indiqué l'entraîneur-chef des Penguins. S'il devait guider son équipe à la victoire ce soir, Dan Bylsma rejoindrait Jean Perron (Montréal en 1986 et 1987) et John Muckler (1990 et 1991) qui ont aussi remporté six séries éliminatoires de suite dès leur entrée dans la LNH. Toe Blake, avec le Canadien de 1956 à 1960, domine avec dix séries gagnées de suite suivant son arrivée derrière le banc...