Le Tricolore ne traîne que 2-1 dans la série l'opposant aux Penguins de Pittsburgh, mais le match de ce soir revêt une importance capitale dans l'allure de la série.

Car un revers dans cette quatrième rencontre pousserait à nouveau le Tricolore au bord du précipice. Il a fait des miracles pour combler un tel déficit face aux Capitals de Washington, mais le propre des miracles est de ne pas se répéter souvent!

«C'est une grosse différence pour nous de revenir à la maison en avant 3-1 ou à égalité 2-2», a mentionné Maxime Talbot, des Penguins.

Le CH a manqué d'opportunisme dans le troisième match en dominant la première période sans pour autant réussir à marquer.

Jacques Martin a apporté des modifications à ses trios pour employer ses quatre trios de façon mieux répartie et, espère-t-il, pour générer plus d'attaque de la part de ses troupes.

Le manque de production secondaire, un fléau qui affligeait l'équipe en début de saison, hypothèque présentement les chances du Canadien.

En plus d'Andrei Kostitsyn et Benoit Pouliot qui connaissent des séries difficiles, les membres des troisième et quatrième trios marquent de manière très sporadique.

«Un seul but, même un but laid, serait toujours le fun», a admis Pouliot, qui ne revendique qu'un but à ses 24 derniers matchs.

Tom Pyatt, qui est devenu un homme de confiance de l'entraîneur dans les missions défensives, a eu sa part d'opportunités mardi soir, mais n'a jamais pu capitaliser.

«J'ai raté trois chances lors de la même présence! a regretté Pyatt.

«Je veux travailler fort à foncer au filet. Mais j'ai toujours mis un peu de temps à produire à chacun des niveaux où j'arrivais.»

Après une première période dynamique dans le troisième match, le Canadien avait vu les Penguins se refermer comme une huître afin de limiter les chances des Montréalais.

Cette habileté à bien jouer défensivement est une facette de la personnalité des Penguins que l'on néglige souvent.

«Les matchs de la finale de l'an passé contre Detroit n'ont pas tous été offensifs, a observé Maxime Talbot. Il y a eu des matchs de 2-1.

«On est l'aise avec les matchs serrés et l'on est capable de s'ajuster. Ce n'est pas parce que l'on a deux des meilleurs joueurs que l'on est tout en offensive.»

Son coéquipier et compatriote Kristopher Letang abonde dans le même sens.

«On est l'une des équipes les plus sous-estimées de la ligue au plan défensif», a dit le jeune arrière.

Jacques Martin et ses hommes, qui n'ont marqué que six buts en trois matchs, doivent trouver des solutions rapidement.

Car s'ils baissent pavillon autour de 21h35, ce soir, il sera véritablement minuit moins cinq.