Le Canadien donne l'impression d'être en état de siège soir après soir. Et pourtant, c'est l'un de ses joueurs qui bataille en ce moment pour le titre de meilleur buteur des séries!

Michael Cammalleri a en effet inscrit ses septième et huitième filets des séries pour devancer Joe Pavelski et Mikael Samuelsson au sommet du classement des compteurs. Son règne aura toutefois peu duré, puisque Pavelski a compté deux buts dimanche soir dans la X des Sharks contre les Red Wings.

«Nous avons tous nos responsabilités et celle de créer de l'offensive me revient ainsi qu'à quelques autres», s'est contenté de répondre le numéro 13.

Le prochain but de Cammalleri lui permettra de rejoindre Stéphane Richer et Shayne Corson, parmi les meilleurs buteurs du Tricolore en séries lors des 20 dernières années. Ces deux-là en avaient inscrit neuf en 1991.

Vincent Damphousse détient la marque des deux dernières décennies avec 11 buts, en 1993. Plus encore que sa contribution, Cammalleri s'est réjoui que le Canadien ait nivelé les chances dans la série avant de mettre le cap sur Montréal.

«Ça m'a rappelé certaines victoires que l'on est allés chercher jusqu'ici en séries», a-t-il fait remarquer.

En effet, il y avait de fortes ressemblances avec les trois derniers matchs de la série face aux Capitals de Washington.

Jaroslav Halak a été excellent, résistant à un autre barrage de tirs, tandis que ses coéquipiers ont gagné la bataille des unités spéciales.

«Ç'a été un début de série difficile pour toute l'équipe, a reconnu Halak. Je savais qu'il fallait que je sois meilleur et mes coéquipiers savaient qu'eux aussi devaient se lever.»

Depuis le 13 février 2009, Halak affiche un dossier à l'étranger de 15-2-2 et un taux d'efficacité de ,946 lorsqu'il est confronté à 35 lancers ou plus.

Ça ne l'a pas empêché de se dire très heureux de rentrer à la maison!

Halak et la charge de travail

Certains avaient évoqué la possibilité que Halak cède sa place à Carey Price pour le deuxième match. Non pas parce qu'il ne faisait plus le poids, mais parce qu'il était plus susceptible de revenir en force s'il prenait un répit lors de ce deuxième affrontement.

Or, Halak a montré qu'il ne s'affaissait pas nécessairement devant une charge de travail accrue.

«J'ai vécu la même situation aux Jeux olympiques, a-t-il rappelé. L'équipe slovaque avait joué à deux reprises deux matchs en deux soirs et nous n'avions pas eu beaucoup de temps pour nous reposer.

«En ce moment, nous avons au moins une journée de répit entre les matchs et ça aide tout le monde, surtout que l'on est souvent limités à des entraînements facultatifs ou que l'on a carrément congé.»

Par ailleurs, Halak n'a pas fait grand cas du fait que Sidney Crosby avait fracassé son bâton contre son poteau.

«Il était probablement frustré que l'arbitre n'ait signalé aucune infraction jusque-là», a-t-il suggéré.



Match difficile mais plaisant


Autre geste de colère: celui de Craig Adams, qui a asséné une mise en échec par derrière à Marc-André Bergeron peu de temps après que le Tricolore eut augmenté son avance à 3-1.

Bergeron est resté étendu un bon moment avant de retraiter au banc.

«C'est sûr que c'était de la frustration, a dit Bergeron. Je savais qu'il s'en venait, mais ça a plus mal viré que ce à quoi je m'attendais. Je suis tombé et je me suis cogné la tête.

«Mais ce n'est rien pour en faire un plat. Ce n'est pas comme s'il m'avait frappé carrément de dos. J'ai quand même réussi à me tasser quelque peu.»

Bergeron a admis que la brigade défensive en avait eu plein les bras devant les Penguins.

«C'est l'un des matchs les plus difficiles que l'on a joués depuis un certain temps, a jugé Bergeron. On a passé beaucoup de temps dans notre zone et à certains moments, on ne trouvait plus le moyen de sortir la rondelle.

«Avec la qualité de leur équipe, c'est plaisant de voir que l'on est capables de les battre.»