Sidney Crosby et ses Penguins ont gagné les batailles le long des bandes, la bataille des tirs au but (39-21) et celle des occasions de marquer (19-7), mais c'est le Canadien qui a gagné la guerre.

Fort d'une victoire de 3-1, le Tricolore a nivelé les chances 1-1 dans la série qui se poursuivra mardi au Centre Bell.

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Privé des services d'Andrei Markov, Montréal s'est contenté de se défendre. Mais bon! Cette stratégie qui a permis d'éliminer les Capitals de Washington en première ronde a fonctionné une fois encore.

C'était d'ailleurs la quatrième victoire consécutive du Canadien dans le cadre d'un match au cours duquel il a été dominé, voire largement dominé, au chapitre des tirs au but.

«Nous avons perdu, mais je considère quand même que nous avons accompli du bon travail. Nous avons contrôlé la rencontre et avons passé beaucoup de temps dans leur territoire. Il faut simplement trouver le moyen de marquer. On l'a fait lors du premier match, mais ce soir, nous n'avons pu profiter de nos occasions», a commenté Sidney Crosby qui a qualifié de «OK» la performance de Jaroslav Halak.

Le capitaine des Penguins et ses compagnons de trio ont frappé à la porte plusieurs fois. Mais après sa soirée «tranquille» de deux passes vendredi, Crosby a été blanchi dimanche. La seule statistique éloquente associée à son nom est un différentiel de moins 2.

C'est d'ailleurs une passe tentée par Crosby en direction d'Evgeni Malkin, passe que Tomas Plekanec a interceptée avant d'offrir une échappée à Michael Cammalleri, qui a miné les chances des Penguins en fin de troisième période.

Cammalleri a déjoué Marc-André Fleury à l'aide d'un bon tir du côté de la mitaine pour porter le score à 3-1.

C'était le deuxième but du match pour Cammalleri. Son huitième des séries. Un but qui l'a hissé temporairement au premier rang des francs-tireurs du circuit.

Opportuniste

Rapides, intenses, efficaces en échec avant, les Penguins ont réduit au minimum les attaques dangereuses du Canadien au premier tiers.

Ils ont d'ailleurs profité de cette domination pour marquer le premier but de la rencontre. Matt Cooke a complété un bel échange amorcé par Pascal Dupuis et Maxime Talbot après un revirement causé par Andrei Kostitsyn qui a été relégué au sein du 4e trio dimanche. Il n'a effectué que trois présences au cours de la partie (103 secondes d'utilisation) dont deux très courtes en avantage numérique.

Comme il l'a fait tout au long de la série contre les Caps, comme il l'a fait tout au long de la saison, le Canadien a toutefois profité de son opportunisme pour niveler les chances.

Benoît Pouliot, qui a disputé une autre partie difficile hier, a échappé la rondelle le long de la bande. Cette perte de rondelle s'est transformée en passe puisque Scott Gomez, oublié derrière le but, a hérité du disque. Gomez a habilement fait glisser la rondelle vers l'enclave où Brian Gionta, sous les yeux d'un Brooks Orpik impuissant, a déjoué Marc-André Fleury avec un tir vif.

Dominé 18-3 au chapitre des tirs, le Canadien a marqué le seul but de la période médiane. Un but qui a permis de confirmer une fois de plus les habiletés de marqueur de Michael Cammalleri. Pendant une attaque massive, il a frappé au vol une rondelle qui venait de dévier sur le patin du défenseur Mark Eaton. Le gardien Fleury, posté pour faire face au tir que venait de décocher P.K. Subban, n'a jamais eu le temps de réagir.

Halak solide

Chassé du match après avoir accordé cinq buts sur 20 tirs, vendredi, Jaroslav Halak s'est repris avec brio dimanche.

Sans avoir à multiplier des miracles, il a su s'imposer. Sa victoire lui a permis de porter à 7-1-1 sa fiche lors des rencontres suivant son rappel au banc par Jacques Martin cette saison.

Si le Canadien a profité d'une combinaison d'arrêts de son gardien et des trois buts marqués pour gagner, il a surtout trouvé le moyen de réduire au silence l'attaque massive des Penguins.

Après avoir marqué quatre buts en quatre occasions, vendredi, les Penguins ont été blanchis en trois occasions.

«Nous n'avons pas apporté de gros ajustements. Après notre séquence exceptionnelle contre Washington, nous avons simplement connu un mauvais match à ce niveau vendredi. Malgré la perte de Markov, nos leaders, Cammalleri, Gomez, Gionta ont produit. Nos défenseurs ont affiché beaucoup de sang-froid et le troisième trio (Pyatt-Moore-Lapierre) a fait du très gros travail même si leurs noms ne sont pas sur la feuille de pointage», a louangé un Jacques Martin habituellement timide dans ses compliments à l'endroit de ses joueurs.