Éric Bélanger était livide lorsque La Presse l'a croisé à sa sortie du vestiaire.

«Ça n'a pas de bon sens. Nous sommes les seuls responsables de notre élimination. Regarde ce que nous avons fait en attaque à cinq. Ou ce que nous n'avons pas fait. Il y a des gars qui vont devoir se regarder longtemps dans le miroir. On a passé la série à rester en périphérie. Il faut aller dans le trafic pour marquer des buts. On ne l'a pas fait assez», a indiqué un Bélanger très déçu.

«C'est sûr que je suis déçu. Quand je suis arrivé ici, je n'en revenais pas du niveau de talent de cette équipe. C'est une grosse machine. Une machine qui devait aller loin. Mais on ne l'a pas fait avancer», a ajouté le joueur de centre qui profitera de sa pleine autonomie l'été prochain pour signer un contrat qui le gardera à Washington. Son souhait premier.

«J'ai le sentiment d'avoir tout donné. J'espère que la direction de l'équipe l'aura remarqué, car au-delà de ma déception, c'est sûr que j'aimerais m'établir ici. Mais ce soir, je suis vraiment déçu. Je vais rentrer à la maison (Minnesota) pour rejoindre ma famille. Mais ça va me prendre pas mal de temps à accepter cette élimination qui n'aurait jamais dû se produire. On menait 3-1 dans la série. On avait juste à jouer comme on en est capable et on serait passé en deuxième ronde.»

À l'image de Bélanger et du reste de ses joueurs, Bruce Boudreau était atterré après le revers.

«Je suis toujours convaincu que nous avions une chance bien réelle de nous rendre à la coupe Stanley cette année. J'aurais parié ma maison qu'ils n'arriveraient pas à nous battre trois fois de suite et qu'ils nous limiteraient à trois buts en 140 minutes. Mais je ne peux pas dire grand-chose de plus, car nous sommes vraiment assommés par ce qui nous arrive en ce moment», a indiqué Bruce Boudreau.

Capitaine des Capitals, Alexander Ovechkin a vécu une deuxième déception majeure en quelques mois. Après l'échec de l'équipe russe aux JO de Vancouver, le voilà éliminé des séries dès la première ronde. «Je n'ai rien à dire en ce moment. Nous savons tous que nous avons une très bonne équipe. Mais nous n'avons pas su gagner quand nous devions le faire. Il n'y a rien qui manque à cette équipe. Nous avons seulement été incapables de gagner. Je ne peux rien dire de plus.»

Ovechkin a ajouté sept tirs à ses 24 obtenus lors des six premiers matchs. Il termine la série avec neuf points, dont cinq buts, mais il n'aura pas été en mesure de faire la différence dans le match décisif.

«Ovie, comme Backstrom, Green et Semin sont anéantis en ce moment. Cela démontre qu'ils avaient la cause de cette équipe à coeur. Ovie et Nicki ont tout donné sur la patinoire. Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas marqué, mais ce n'est certainement pas faute d'avoir essayé. Il faut aussi donner au Canadien le crédit qui leur revient», a conclu Bruce Boudreau.