P.K. Subban est parti avec seulement un complet et une paire de jeans dans sa valise.

Il devra bien la garnir un peu, car il espère que son voyage avec le Canadien sera long!

Son rappel a coïncidé avec la victoire des Bulldogs de Hamilton sur le Moose du Manitoba et leur passage en deuxième ronde des séries de la Ligue américaine.

Le défenseur de 20 ans tentera maintenant d'aider le Canadien à passer à son tour à la ronde suivante.

«Après notre victoire, dimanche, les entraîneurs m'ont demandé dans leur bureau et c'est Julien Brisebois qui était au téléphone», a raconté Subban, qui constitue le quatrième et dernier changement auquel le Tricolore avait droit après la date limite des transactions.

«On a essayé de m'organiser un vol en fin de soirée, mais en fin de compte je suis arrivé à Montréal en début de matinée.»

Subban a terminé au troisième rang des marqueurs des Bulldogs avec 11 buts et 53 points en 77 matchs (18-35), en plus de maintenir un impressionnant différentiel de +46.

Ses neuf points en six matchs au premier tour des séries ont rendu son rappel encore plus incontournable lorsque le Canadien a réalisé que l'état de santé de Jaroslav Spacek ne s'améliorait pas.

Différent de la saison régulière

Subban comptait utiliser les deux matchs qu'il a disputés avec le Canadien au mois de février comme point de repère.

Or, il a réalisé qu'entre la saison régulière et les séries éliminatoires, le jeu de la LNH s'était sérieusement élevé.

«Ces deux matchs contre les Flyers de Philadelphie ont eu lieu tout juste avant la pause olympique, et tout le monde savait que le blitz de fin de saison n'aurait lieu qu'après le congé, a rappelé Subban.

«Ça n'avait donc pas la même intensité (que ce soir).»

Subban a retrouvé hier les amateurs montréalais, qui ont maintes fois scandé son nom.

Mais encore là, en séries, c'est autre chose.

«On peut agir de deux façons dans une telle situation: geler complètement, ou bien en profiter et avoir du plaisir avec le moment qui passe. Moi je voulais juste jouer.

«Je ne voulais pas compliquer les choses, seulement garder le jeu en avant de moi et éviter de faire des erreurs coûteuses.»

À ce niveau, même s'il n'a joué que 10 minutes, Subban a reçu l'approbation de son entraîneur.

«Il nous a apporté ce à quoi l'on s'attendait, a mentionné Jacques Martin. Il a patiné avec la rondelle, il a soutenu l'attaque et a collaboré en avantage numérique.»

On ignore si Spacek sera suffisamment remis de son virus pour participer au match ultime. Mais puisque Marc-André Bergeron a joué à peine 5:30 hier, on doit s'attendre à revoir Subban en uniforme demain.

Le jeune Torontois est d'autant plus heureux de faire le voyage qu'il n'a jamais mis les pieds à Washington de sa vie.

«Qui sait, Obama va peut-être venir au match!»