Le Canadien n'avait pas le droit à l'erreur. Roman Hamrlik en a commis deux et ça a coûté le match au Tricolore.

«On a dominé en deuxième période, mais leur gardien les a gardés dans le match et nous n'avons pas su capitaliser lorsqu'on a eu nos opportunités, a résumé Jacques Martin.

«Une erreur en avantage numérique en fin de période leur a permis de niveler le pointage, mais on est quand même bien revenu en troisième... jusqu'à ce qu'on commette une autre erreur.

«Une équipe comme les Capitals, avec le talent qu'elle a, va profiter de ces erreurs.»

La seconde bourde à laquelle Martin fait référence est survenue sur le quatrième but des Capitals, celui qui a sorti le Canadien de la rencontre.

Dominic Moore a raté sa couverture de Matt Bradley, qui transportait la rondelle derrière le filet. Hamrlik s'est à son tour lancé à sa poursuite sans plus de succès.

Du coup, un joueur des Capitals se libérait et Jason Chimera faisait mouche.

«Nous avons contrôlé le match à un moment ou l'autre lors des trois dernières rencontres, et c'est ça qui est frustrant, a indiqué Michael Cammalleri.

«Nous avons fait des erreurs flagrantes qui nous ont coûté le match.»

Pas de genou à terre

Le but égalisateur, inscrit par Mike Knuble avec sept secondes à faire en deuxième période, est celui qui a le plus marqué les esprits.

«Ces buts en fin de période tuent toujours le rythme, et c'est sûr que l'histoire aurait été différente si l'on avait gardé l'avance de 2-1, a concédé Brian Gionta.

«Mais ce n'est pas une excuse. Le match était quand même à égalité après deux périodes.» Marc-André Bergeron refusait lui aussi de dire que le but de Knuble scellait le sort du Canadien.

«On n'est pas rentré au vestiaire avec la queue entre les deux jambes, a insisté le défenseur québécois.

«Ça a fait du bien de voir une fois de plus que nous sommes capables de rivaliser avec eux. Il faut être fier de nous. On avait de l'acharnement, on a travaillé fort... mais leur opportunisme nous a fait mal.»

Encore de la frustration

Même s'il n'a pas été pointé du doigt par son entraîneur, Hal Gill jugeait qu'il avait erré sur le troisième but des Capitals.

Se faire battre par Alexander Ovechkin, il y a pourtant pire....

«J'ai voulu jouer avec agressivité en tentant de harponner la rondelle, mais j'ai raté mon coup et ça nous a coûté cher», regrettait Gill après le match.

«Les bonnes équipes survivent aux mauvais pas et trouvent une façon de passer à travers. Ce n'est pas ce que nous faisons en ce moment. Nous jouons très bien mais nous avons des petits relâchements. C'est frustrant.»

La frustration. Elle ne cesse d'être au coeur des discussions depuis le moment où Scott Gomez a jeté les gants dans le deuxième match.

Mercredi, c'est Carey Price qui l'a exprimée en se rendant coupable de deux punitions pour conduite antisportive.

«Certains joueurs devront apprendre à mieux se contrôler, a dit Jacques Martin.

«Carey est un jeune qui est émotif et qui apprend encore. Je ne veux pas qu'il perde cette passion-là, mais il faut qu'il la redirige vers une meilleure voie.»