Glen Metropolit compte parmi les plus fiers compétiteurs qu'aligne le Canadien. D'être contraint à l'inactivité alors que son équipe entame les séries éliminatoires l'indispose sérieusement.

D'autant plus que son statut est incertain en vue de l'an prochain... «Il ne faut pas se le cacher, j'en suis à la dernière année de mon contrat et je veux montrer que je peux contribuer», a confié Metropolit à La Presse après avoir terminé son entraînement matinal.

 

«Mais il n'y a pas que cela. Si ça devait être ma dernière année dans la Ligue nationale, je ne voudrais pas terminer ma carrière sur la liste des blessés.»

Pardon?

À 35 ans, le sympathique joueur de centre vient de connaître sa meilleure saison offensive en carrière. Mais visiblement, il redoute la tangente qu'a prise la LNH de se tourner vers la jeunesse. «On ne sait jamais, a ajouté Metropolit. Je ne rajeunis pas et je ne peux pas deviner quelle direction prendront les équipes.»

Il y a donc un sentiment d'urgence qui habite Metropolit. Il veut soigner sa blessure à l'épaule gauche au plus vite et, dans la mesure du possible, effectuer un retour au jeu durant la série face aux Capitals de Washington.

«L'équipe médicale fait tout le nécessaire pour m'aider à revenir au jeu le plus tôt possible, a-t-il indiqué.

«Je suis vraiment content des progrès que j'ai accomplis. Je peux lancer à mon aise, je ne suis pas limité dans mes gestes et je retrouve ma rapidité un peu plus chaque jour.»

Metropolit attend désormais le feu vert des médecins, mais n'a aucune idée du moment où cela pourrait se produire.

Rappelons que l'auteur d'une fiche de 16 buts et 29 points en 69 rencontres cette saison est sur la touche depuis le 28 mars.

Une autre petite shot ?

L'an dernier, Metropolit avait vu son ex-coéquipier Francis Bouillon revenir au jeu de façon précipitée, en séries, afin d'aider le Tricolore dans une cause désespérée. Les conséquences avaient été fâcheuses pour le défenseur québécois.

Metro serait-il disposé lui aussi à recevoir des injections, à se faire «geler» avant les matchs pour s'assurer de revenir plus vite?

«Si c'est ce que je dois faire, je le ferai, mais je n'y ai pas encore pensé, a-t-il répondu. Quand mon corps sera prêt, je vais le savoir. Je veux revenir à 100% et non à 90%, car si un retour précipité nuit à l'équipe, on ne sera pas plus avancés.»

Metropolit doit donc se croiser les doigts pour que son équipe échappe à une élimination rapide.

Car après, c'est l'inconnu.

À tout prendre, cependant, il aimerait bien être de retour avec le Tricolore l'an prochain. «J'aime jouer à Montréal, je pense que ce n'est un secret pour personne», rappelle-t-il.

Même s'il devait accepter une diminution de salaire?

Metropolit fait la grimace puis hoche la tête. «C'est quand même une business...»