La première soirée des séries éliminatoires a donné lieu à de nombreuses surprises en raison des victoires des Flyers de Philadelphie, des Sénateurs d'Ottawa, de l'Avalanche du Colorado et, dans une moindre mesure, de Coyotes de Phoenix.

L'entraîneur-chef des Capitals de Washington, Bruce Boudreau, n'aurait pu rêver à une meilleure mise en situation pour prévenir son équipe d'un relâchement face au Canadien!

Il était de bonne guerre que Boudreau utilise les matchs d'hier à son avantage.

«Honnêtement, je pense que l'équipe visiteuse a l'avantage lors du premier match, estime l'entraîneur des Capitals.

«Car elle ne joue pas devant ses partisans et elle n'a pas la pression de gagner immédiatement.»

Aux yeux d'Éric Bélanger, que les Capitals ont acquis à la date-limite des transactions, cette première soirée d'activité est bien la preuve que n'importe quelle équipe peut en battre une autre.

«J'espère que c'est un message pour ceux qui pensaient que ce serait facile», a indiqué le centre québécois. Tout le monde aura ces résultats en tête ce soir.

«Je suis allé souper chez José Théodore, hier, et c'est de cela que nous parlions. Il n'y aura rien de facile contre le Canadien.»

Selon Nicklas Backstrom, les Capitals n'avaient pas besoin de se faire mettre en garde. Ils ont déjà eu leur propre leçon.

«Notre véritable réveil, on l'a eu l'an dernier alors qu'on s'est retrouvé en déficit 0-2 dans notre première série. On sait désormais qu'il faut amorcer les séries en force.»

Une vedette en colère

Alexander Ovechkin a connu un tournoi olympique décevant avec la Russie et il n'a pu mettre la main ni sur le trophée Maurice-Richard, ni sur le Art-Ross.

Son ami Andrei Markov anticipait en début de semaine qu'Ovechkin allait apporter une certaine colère dans son jeu.

Ce que ses coéquipiers des Capitals ne contredisent pas... «C'est vrai qu'Alex n'a gagné aucun honneur individuel cette saison, mais il est le capitaine de cette équipe et il en veut plus. Quand tu as non seulement le meilleur joueur au monde dans ton équipe, mais en plus le meilleur joueur qui joue avec quelque chose à prouver, il n'y a que de bonnes choses qui peuvent survenir. On sait qu'il va être prêt, qu'il va voler sur la glace, et on ferait mieux de le suivre.

«Autrement, nous ne répondrions pas à ses attentes.»

Quant au principal intéressé, peu loquace à quelques heures du premier affrontement face au Tricolore, il dit ne pas ressentir de pression supplémentaire. Ni pour se faire valoir au plan personnel, ni pour venger les insuccès en séries des Capitals lors des deux dernières saisons.

«La pression n'est pas seulement sur une équipe, je crois que tout le monde la ressent. C'est pour cette raison que c'est important de jouer un bon premier match.

«Il faudra effacer notre nervosité lors des cinq premières minutes, mais on va être correct.»

Boudreau décoche une flèche aux médias

Puisqu'il est question de pression, on a retrouvé un Bruce Boudreau un peu sur les dents, jeudi matin.

L'entraîneur des Caps a interrompu son point de presse afin de faire une mise au point qu'il avait visiblement sur le coeur.

«Je n'ai pas de problème à répondre à toutes vos questions, mais ayez la bonne information, a-t-il dit.

«Hier, des gens ont dit que c'était Alexander Ovechkin qui avait atteint José Théodore d'un lancer. Comme si notre meilleur joueur cherchait à blesser notre gardien! Or, c'est David Steckel qui a atteint José.»

C'est quand même étonnant que Boudreau y aille d'une telle affirmation, compte tenu du fait que la veille, Ovechkin avait lui-même indiqué qu'il était responsable du petit bobo à l'aine qui a ennuyé Théo!

«De plus, à l'égard de l'histoire entre José et Tomas Plekanec, quand je vous ai dit d'aller voir la fiche des deux autres gardiens, je parlais de Martin Brodeur et Ryan Miller, et non des deux gardiens du Canadien, a poursuivi Boudreau.

«Si vous voyez de la controverse, rapportez-la. Mais vous n'avez pas besoin d'en créer inutilement!»