Tomas Plekanec a-t-il ouvert un panier de crabes en disant que les gardiens des Capitals de Washington ne se comparaient pas à Martin Brodeur ou Ryan Miller?

Pendant que les Capitals tombaient à bras raccourcis sur la déclaration du centre tchèque, mardi, les coéquipiers de Plekanec tentaient d'éteindre le feu de cette controverse.

«Les Capitals ont un gagnant du trophée Hart», a rappelé Carey Price en évoquant le titre de joueur par excellence de la LNH que Théodore a décroché avec le Canadien en 2002.

«Dans mon esprit, cela signifie qu'il est un bon gardien, a ajouté Price. En fait, leurs deux gardiens sont capables de faire le boulot.»

Si Brodeur a atteint des sommets statistiques inégalés en carrière, et si les Jeux olympiques ont consolidé la réputation de Miller, Théodore, lui, a connu une excellente saison dans l'ombre des deux autres.

Depuis le 13 janvier, José Théodore affiche un impressionnant dossier de 20-0-3. Voilà une bien meilleure fiche que celle de Brodeur 16-14-5) ou encore de Miller (16-11-5) durant la même période.

Et une fiche supérieure, soit dit en passant, à celle de Jaroslav Halak (14-7-4)...

Ne pas trop respecter les Caps

Plekanec n'est pas venu offrir d'explications supplémentaires sur ce qu'il avait avancé la veille. Ce n'est guère surprenant.

Le centre de 27 ans n'est pourtant pas du genre à multiplier les bravades.

Mais même si les gardiens des Capitals - à commencer par Théodore - n'ont pas la réputation actuelle de Brodeur ou Miller, toute vérité n'est pas bonne à dire pour autant.

«C'est la Ligue nationale, on n'affronte pas de mauvais gardiens, a martelé Brian Gionta. Chacun d'eux est capable de voler un match.»

À n'en pas douter, les Capitals voudront se nourrir de cette déclaration inflammable.

«Toutes les équipes dans tous les sports recherchent ce qui leur apportera plus de motivation», a reconnu Dominic Moore, qui a lui aussi souligné que Théodore était un gardien talentueux.

«Mais la motivation première, c'est de s'approcher du but pour lequel nous avons travaillé pendant 82 matchs. Cette motivation-là devrait suffire.»

Et si, de façon candide, Plekanec avait juste voulu rappeler à ses coéquipiers qu'ils n'ont pas à être trop respectueux de leurs adversaires?

C'est une hypothèse qui a plu à Josh Gorges.

«On doit respecter ce dont les Capitals sont capables, mais ce n'est pas une raison pour les laisser patiner et faire tout ce qu'ils veulent, a indiqué le jeune défenseur.

«On ne peut pas avoir peur. On ne doit pas jouer comme si l'on avait peur. Nous savons ce dont nous sommes capables, et c'est là-dessus que nous devons nous concentrer.»