Les joueurs du Canadien convenaient tous avoir disputé une bien mauvaise partie de hockey lorsque les portes du vestiaire se sont ouvertes après leur revers de 5-2 aux mains de la Caroline.

Mais personne n'avait d'explication à offrir.

«Il ne reste qu'un match en saison régulière. Rendu là, on devrait avoir compris ce qu'on doit faire pour gagner. Ça n'a pas de sens de se compliquer la vie comme ça», a lancé Marc-André Bergeron.

Muté à la ligne bleue après que Ryan O'Byrne eut été cloué au banc, tôt en deuxième, Bergeron a marqué son 12e de la saison sur un tir de la ligne bleue.

«Je n'ai pas compris ce qu'il (Cam Ward) a fait là-dessus. En plus, la rondelle était presque en plein centre du but. C'était un cadeau. Mais il s'est repris plus tard. Lors d'une attaque à cinq, j'en ai décoché tout un et la rondelle allait directement dans le coin. Il avait la vue voilée et a sorti la mitaine sans trop savoir ce qui se passait. La rondelle a frappé la mitaine. C'est plate parce nous aurions pu niveler les chances sur ce jeu», a poursuivi Bergeron.

Outre Bergeron, Michael Cammalleri a lui aussi raté de belles occasions, dont l'une sur un retour accordé par Cam Ward dont l'attaquant n'a pu profiter.

«J'aurais dû bouger plus vite vers le but. J'étais à bout de bras et je n'ai pas été en mesure de mettre mon poids sur la rondelle. Mais bon. Après avoir été muté avec Scott (Gomez) et Brian (Gionta) j'ai eu des chances que j'ai ratées. Je dois profiter d'occasions pareilles», a admis Cammalleri qui n'a pas marqué à ses huit derniers matchs, soit depuis son retour au jeu après une blessure sérieuse à un genou.

Comme ses joueurs, Jacques Martin parlait d'une performance inexcusable après la rencontre.

«L'importance de cette partie dictait de sortir avec beaucoup plus de combativité et d'émotion. C'est inexcusable de voir que les gars n'étaient pas prêts à faire ce qu'ils devaient pour gagner», a indiqué l'entraîneur-chef du Canadien.

S'il a cloué Ryan O'Byrne, Benoit Pouliot et Sergei Kostitsyn au banc en deuxième, Martin a offert quelques présences à Pouliot au dernier tiers.

«Ils ne sont pas les seuls à avoir disputé un mauvais match. Mais à un moment donné, il fallait réagir pour relancer l'équipe et nous avons pris les décisions nécessaires. Ça n'a pas de sens de voir des gars jouer de façon individuelle, de ne pas respecter le système et de tricher comme plusieurs l'ont fait ce soir», a poursuivi Martin.

«Nous n'avions pas besoin de disputer de belles parties de hockey, de donner un bon spectacle mardi et ce soir. Nous avions besoin de gagner. De jouer comme on doit le faire pour gagner. Nous avons échoué sur toute la ligne et c'est vraiment frustrant», a renchéri Josh Gorges.

Avec sa performance de cinq points hier, Eric Staal en revendique maintenant 27, dont 13 buts, en 23 rencontres en carrière contre le Canadien.

Il a aussi devenu le premier joueur de l'histoire de cette équipe à réaliser 10 tours du chapeau. Il devance Ron Francis qui en compte neuf avec la Caroline et leurs ancêtres, les Whalers de Hartford.

De son côté, Cam Ward a fait grimper à 11 victoires, trois revers et deux défaites en prolongation sa fiche en carrière contre le Canadien.

Forts de leur victoire, les Hurricanes ont aussi porté à 6-1-2 leur fiche contre Montréal lors des neuf derniers affrontements entre les deux équipes.

La partie d'hier était la dernière des Hurricanes à domicile cette saison. Ils remportaient une 11e victoire à leurs 16 derniers matchs au RBC Center.

De fait, la Caroline, depuis la mi-saison, a récolté 51 en 40 parties. Un total qui les place au deuxième rang dans l'Association Est derrière les Capitals de Washington qui en revendiquent 64.