Le presque parfait ne rapporte pas tellement dans la LNH. Le Canadien a en effet été presque parfait dans cette défaite en fusillade à Buffalo. Pour gagner, il aurait fallu solutionner l'énigme de Ryan Miller. Mais ce gars-là est reconnu comme le meilleur gardien du circuit et il en a encore fait la preuve dans cette victoire des siens.

La défaite du Canadien a toutefois pris sa source en deuxième période alors que les Sabres ont amorcé leur séquence de six jeux de puissance successifs. Et ne parlons pas de déveine ! Au hockey, les joueurs sont responsables de leur bâton ! On a ouvert la porte aux Sabres et ils ont finalement profité de ce geste charitable dans les derniers moments du match.

Départ rapide

Pourtant, on n'a pas tardé à voir l'effet Michael Cammalleri sur le trio de Tomas Plekanec et Andrei Kostitsyn. On dira qu'il n'a pas obtenu de passe sur le but du grand frère, mais sa présence a changé la donne sur cette ligne. Sa vitesse et son intensité aux rondelles libres donnent de l'espace et du temps de manoeuvre aux deux autres. Mais on ne peut passer sous silence la belle feinte de Plekanec aux dépens d'Henrik Tallinder. L'arrière des Sabres a joué la rondelle et il a mal paru contre un joueur aussi habile. Plekanec a profité de la situation pour repérer Andrei, laissé à découvert dans la zone payante. Parlant de cette zone payante, on doit souligner la chance ratée par Scott Gomez sur la mise en scène de Brian Gionta. Gomez a fendu l'air parce qu'il a sûrement levé les yeux. C'est ce qu'on doit qualifier d'erreur offensive. Par ailleurs, on doit vanter le travail de la défensive du Canadien en première période. Malgré dix lancers, Carey Price a eu un seul arrêt difficile à effectuer face à Adam Mair.

Unités spéciales

On n'a pas joué souvent à forces égales en période médiane. Le Canadien qui a commencé l'engagement a obtenu quatre jeux de puissance de suite. Les Sabres ont tenté le diable, eux qui occupent le deuxième rang dans la LNH en désavantage. À leur troisième occasion, les hommes de Jacques Martin ont en effet doublé leur avance sur le deuxième but d'Andrei Kostitsyn. Bien posté dans l'enclave, il a bénéficié d'une belle passe d'Andrei Markov, descendu le long de la rampe pendant que Marc-André Bergeron représentait une menace à l'arrière. De fait, sans le brio de Ryan Miller, le Canadien aurait pu facilement ajouter quelques buts lors de cet engagement. Puis, après le Canadien, ce sont les Sabres qui ont profité de la rigueur des officiels. Mais, en désavantage, le Canadien a été impeccable. Martin a alors fait appel à deux duos d'arrières : Markov-Hamrlik et Gill-Gorges, ainsi que trois duos d'avants : Gomez-Gionta, Moore-S.Kostitsyn et Plekanec-Pyatt.

La décision



Avec un recul de deux buts et 3 : 30 minutes à jouer, Lindy Ruff a pris une décision importante en retirant son gardien pour se donner un avantage de deux hommes alors que Ryan O'Byrne venait de donner un cinquième jeu de puissance aux Sabres. Tim Connolly en a profité pour marquer le premier but des siens. Puis, Ruff n'a pas hésité à ramener son gardien avec 100 secondes à écouler. Cette fois-ci, Steve Montador a égalé la marque. Les Sabres ont ensuite profité de cette lancée pour finalement arracher une victoire en fusillade où Miller a été le grand maître de la situation. Lors de ces deux buts des Sabres, la couverture défensive aux abords du filet du Canadien était nettement déficiente. On parle des Gill, Gorges, Hamrlik et Spacek.