«On vient de disputer notre meilleur match depuis le retour de la pause olympique. Notre gardien a été solide, on a excellé en désavantage numérique et on a profité de notre seule supériorité numérique. De plus, on a constamment exercé de la pression sur les joueurs du Canadien, ce qui nous a valu de provoquer de nombreux revirements ainsi que des attaques en surnombre», a analysé l'entraîneur Cory Clouston, au terme de la victoire des Sénateurs d'Ottawa.

Dans le vestiaire, la musique tonitruait avant l'arrivée des journalistes. Il s'agit d'une tradition dans le sport lorsqu'une formation met un terme à une mauvaise séquence. La joie est mesurable en décibels.

«Les gars ont abordé le match comme s'il s'agissait d'une rencontre des séries éliminatoires. On avait besoin de retrouver le sentier de la victoire. Ce soir, les arrières ont facilité mon travail en bloquant des tirs (14) et en appliquant de solides mises en échec. Ils ont pu agir ainsi à cause du repli des avants», a noté le gardien Brian Elliott, la première étoile de la rencontre.

Elliott a eu besoin de l'aide d'Anton Volchenkov en première période pour voler un but à Tom Pyatt. «C'est avec ce genre de jeu qu'on gagne des matches. Je venais d'accorder un retour généreux et il a sauvé la situation.»

En attaque, le jeune Erik Karlsson a été en évidence avec un but et une passe pour ainsi faire oublier sa contre-performance à Dallas, samedi après-midi, lorsqu'il avait terminé la rencontre avec une fiche de -4.

«Il faut oublier ces matchs. De toute façon, dans le cours d'une saison, il y aura de bons et de mauvais matchs. Ce soir, cela devait sûrement être l'un de mes 50 meilleurs matches», a-t-il lancé à la blague.

«Mais la différence a été notre travail devant le filet adverse. Peter (Regin) a pu ouvrir la marque parce qu'il était dans la zone payante tandis que sur mon but, on avait de la circulation devant le filet», a noté Karlsson en faisant allusion à la présence de Daniel Alfredsson et Mike Fisher pour faire écran devant Jaroslav Halak.

Le capitaine Alfredsson, auteur de deux mentions d'aide, a porté son total de la saison à neuf points (3-6) en six matchs contre le Canadien. «On avait commencé à offrir du jeu plus solide dans la défaite à Dallas. Ces deux points sont importants pour notre confiance. Avec un état d'esprit positif, on joue de manière moins passive. Or, depuis l'arrivée en poste de Cory Clouston, nous avons eu du succès grâce à notre intensité en échec-avant. Pendant la série de revers, on se repliait trop et on ne provoquait rien. Ce soir, on a constamment forcé la main des joueurs du Canadien.»