Les souvenirs du cinglant revers subi au Madison Square Garden, le 17 janvier, sont revenus à la surface, lundi, alors que le Canadien se préparait à mettre le cap sur New York pour y affronter de nouveau les Rangers, mardi.

«Ils nous ont botté le derrière à notre dernière visite là-bas», a pris soin de rappeler Scott Gomez, qui aurait préféré un meilleur dénouement pour son retour à Manhattan.

«Nous avions bien entrepris le match, mais ils avaient pris le contrôle à partir de la deuxième période. C'était devenu gênant.»

Le Canadien s'était incliné 6-2 ce soir-là. Il avait été dominé et rudoyé, Benoit Pouliot et Josh Gorges avaient laissé tomber les gants, et Jaroslav Halak avait été laissé à lui-même.

«Nous sommes deux équipes différentes depuis ce temps-là, a toutefois noté Gomez. Les Rangers jouent mieux et nous n'avons plus autant de blessés.

«C'est toujours difficile au Madison Square Garden, mais ces deux points-là sont trop importants pour qu'on se laisse déranger cette fois-ci.»

Jacques Martin utilisera face aux Rangers la même formation que celle ayant permis au Tricolore d'aligner cinq victoires.

On a cru pendant un moment que les données seraient différentes car Tomas Plekanec a quitté l'entraînement de lundi en raison dit-on d'un «malaise».

«Il va être examiné par le médecin, mais il sera en mesure de jouer mardi», a mentionné Martin après l'exercice.

Si Plekanec a fait le voyage, ce n'est pas le cas de Michael Cammalleri et Marc-André Bergeron.

Les deux éclopés poursuivront leur remise en forme à Brossard et devront patienter quelques jours de plus avant d'effectuer un retour au jeu.

«Il se peut que Bergeron patine avec l'équipe au courant de la semaine, mais je doute vraiment que ces deux joueurs soient disponibles samedi pour le match face aux Maple Leafs de Toronto», a confié Martin.

Le rendez-vous suivant nous amène à lundi prochain, alors que le Tricolore se mesurera aux Sénateurs d'Ottawa.

Y aura-t-il un numéro 1 un jour?

Même formation que lors des derniers matchs, donc. Il n'y a que l'identité du gardien qui demeure en plan.

Jacques Martin a parié et gagné, samedi soir, en donnant le filet à Jaroslav Halak face aux Bruins de Boston.

Cette décision, étonnante compte tenu de la performance de Halak face aux Oilers d'Edmonton deux jours plus tôt, a été perçue par plusieurs comme la confirmation du Slovaque à titre de gardien numéro un pour le reste du calendrier.

Mais ne comptez pas sur Jacques Martin pour le reconnaître! Celui-ci refuse toujours d'ouvrir son jeu et de désigner son homme de confiance pour les dernières semaines du calendrier.

Lorsqu'un journaliste lui a demandé ce qu'un gardien devait faire pour le convaincre d'avoir la pôle, l'entraîneur s'est esquivé.

«Durant plusieurs années, le Wild du Minnesota utilisait autant Dwayne Roloson que Manny Fernandez, a plutôt répondu Martin. Ici nous avons deux jeunes gardiens qui ont beaucoup de potentiel et qui ne l'ont pas encore atteint.

«Il nous reste 12 matchs dont cinq la semaine prochaine - si j'inclus le match de samedi- et nous allons avoir besoin des deux gardiens.»

Un calendrier favorable

Depuis des semaines, sinon des mois, le Tricolore affiche toujours quelques matchs joués de plus que ses rivaux. Or, la situation va se corriger au cours des prochains jours.

Alors que le Canadien ne dispute que deux rencontres cette semaine, plusieurs adversaires ont quatre matchs à l'horaire. Le calendrier des Bruins et celui des Thrashers d'Atlanta est particulièrement contraignant.

«N'importe quel repos est le bienvenu, car plus tu joues de matchs, plus il y a de possibilités de blessures», a rappelé Jacques Martin.

Ces matchs joués en plus, qui étaient un bémol au classement du CH jusqu'à récemment, tournent donc à l'avantage de l'équipe ces jours-ci.

Les Rangers ont un match en main sur le Canadien, mais il perdrait de sa signification si le Tricolore revenait de New York avec les deux points.

Loin de nous l'idée d'annoncer une participation aux séries en cas de victoire mardi. Mais avec sept points d'avance sur les Blue Shirts, qui seraient toujours coincés au neuvième rang de l'Est, les perspectives seraient meilleures que jamais.

Ne vous étonnez donc pas si, à 24 heures de cet affrontement, la confiance était palpable dans le vestiaire du Canadien.

«C'est simple: on est cinq à monter en attaque et l'on est cinq à se replier», a expliqué Josh Gorges à propos des succès de l'équipe.

«Je pense que tout le monde a finalement compris son rôle au sein de l'équipe et, même si ce n'est pas toujours difficile à accepter, on sait qu'en se soutenant les uns les autres nous allons être efficaces.»