Qu'ont en commun Glen Metropolit, Dominic Moore et Mathieu Darche?

Oui! Ils jouent pour le Canadien de Montréal avec qui ils remplissent des rôles de soutien. Mais chacun à leur façon, ces trois joueurs offrent d'excellents rapports qualité/prix au Tricolore.

Après une soirée de deux buts, sa première en carrière dans la LNH, Mathieu Darche a essuyé plusieurs vagues d'entrevues à son retour au vestiaire. Comme il le fait depuis qu'il a été rappelé par le grand club, le Québécois a accepté avec fierté les compliments reliés à sa soirée la plus productive dans la LNH et à ses cinq buts et neuf points en 18 matchs avec le Tricolore, sans toutefois leur permettre de lui enfler la tête.

«C'est bien sûr que je suis content. Jouer à Montréal c'est différent de tout ce que j'ai vécu depuis le début de ma carrière. C'est enivrant. Mais en raison de mon statut, je ne peux me permettre de tomber dans la complaisance. Ça me tuerait d'un coup sec», assurait le vétéran âgé de 33 ans.

À la dernière année d'un contrat qui lui rapporte 600 000 $, Darche se sent-il un membre à part entière du Canadien?

«Oui! Mais un joueur comme moi n'est jamais sûr de rien quant à son avenir. Je me bats tous les soirs pour obtenir mon temps d'utilisation. Je me bats pour rester dans la formation et me donner des chances d'avoir un job encore l'an prochain», expliquait Darche.

Metropolit devant Gomez

À 35 ans, après avoir été élevé dans un milieu difficile de la région de Toronto où plusieurs de ses amis ont vendu leur âme au Diable et après avoir fait le tour de la planète hockey avant d'atterrir à Montréal, Glen Metropolit ne se laissera pas impressionner par ses 15 buts et 28 points.

Ça ne l'empêche de se réjouir de ses meilleures statistiques en carrière - il a quand même trois buts de plus que Scott Gomez - et du fait qu'il soit le meneur chez le Canadien avec neuf buts en attaques massives.

Mais à ceux qui croient que Metropolit a déjà la tête à une éventuelle renégociation de contrat avec le Canadien, il a ceci à dire : «les séries et ce que je dois accomplir pour aider mon équipe à les atteindre constituent mes seules préoccupations. Je ne cracherais pas sur un contrat. C'est bien sûr. Mais la meilleure façon pour moi d'en obtenir un et d'être un actif au sein d'une équipe qui accède aux séries.»

Rôles inversés

Chèrement acquis des Panthers de la Floride en retour d'un choix de deuxième ronde avant la pause olympique, Dominic Moore est le mieux payé du groupe. Il touche un salaire de 1,1 million $.

Malgré un rôle obscur de pivot d'un quatrième trio, Moore a offert deux buts et quatre points en sept matchs avec sa nouvelle équipe. Il a surtout maintenu un différentiel positif.

Tout un changement de direction pour celui qui rêvait d'un lucratif contrat l'an dernier après une saison de 13 buts et 45 points à Toronto et Buffalo.

Contrat qui n'est pas venu et qui l'a contraint à accepter le contrat d'une saison présenté par les Panthers de la Floride.

«J'ai toujours considéré que ma polyvalence était ma meilleure qualité. Je crois être en mesure d'aider mon équipe dans tous les aspects du jeu. Je dois faire ma place au sein de cette équipe. La meilleure façon d'y arriver est de relever tous les défis qui te sont confiés. Peu importe leur nature», a indiqué le joueur de centre de 29 ans qui entendait profiter du congé de mercredi pour chercher un logement.

«Je suis encore à l'hôtel. Ma copine est restée en Floride, mais c'est le printemps ici. Je l'attends bientôt. Ce sera plaisant. Elle parle couramment le français et je suis capable de me débrouiller aussi. Après quelques semaines de pratique, je pourrai échanger avec vous et les partisans en français, je vous l'assure.»