La bataille juridique qui dure depuis près d'un an entre la Ligue nationale de hockey et l'ancien propriétaire des Coyotes de Phoenix Jerry Moyes n'est pas encore terminée.

La LNH a intenté une poursuite pour bris de contrat contre Moyes et sa famille, vendredi dernier, alléguant que l'ex-propriétaire avait contrevenu à un certain nombre des règles en vigueur dans la ligue quand il a mis en faillite la formation de l'Arizona pour ensuite tenter de la vendre au milliardaire canadien Jim Balsillie.

Cette mise en faillite a pris le circuit Bettman par surprise et a donné le ton à des mois d'âpres manoeuvres juridiques qui semblaient avoir pris fin en novembre dernier, quand Balsillie a été désapprouvé par la LNH et que cette dernière eut pris le contrôle de l'équipe.

Dans cette nouvelle poursuite, déposée à New York, la ligue stipule que Moyes avait accepté, au moment de se porter acquéreur du club en 2006, de ne pas évaluer d'offres de groupes qui chasseraient l'équipe de Phoenix.

La ligue prétend également que la mise en faillite de l'équipe et la poursuite antitrust faisaient partie d'une machination visant à se libérer de cet engagement et de céder le club à Balsillie, qui voulait le déménager à Hamilton, en Ontario.

La ligue espère récupérer 61 millions $ US avec cette poursuite. Ce montant couvrirait les frais judiciaires de la LNH, les quelque 20 millions $ qu'elle s'attend à perdre avec le club cette saison et 8 millions $ qui sont dus à l'ex-entraîneur Wayne Gretzky.

L'avocat de Moyes, Peter Sorrensen, a déclaré que la poursuite n'avait aucun fondement juridique ou factuel et ne faisait qu'ajouter au fardeau de son client, qui a perdu 300 millions $ à la tête de l'équipe.

«Nous sommes déçus que la LNH ait décidé d'emprunter cette voie, a-t-il dit. Nous croyons que Jerry a fait plus que sa part pour faire en sorte que cette équipe fonctionne ici.»

Sorrenson a également indiqué que Moyes songeait a déposer une action réciproque, allégant que la LNH n'avait pas agi de bonne foi en évaluant l'offre de Balsillie.

La porte-parole de la LNH, Bernadette Mansour, a refusé de commenter.