Dans une saison où la constance est une denrée rare pour son équipe, le gardien Jeff Deslauriers, des Oilers d'Edmonton, espère avoir finalement trouvé sa vitesse de croisière.

Après avoir stoppé 28 tirs dans un gain de 2-1 face au Wild, vendredi, Deslauriers a brillé une fois de plus, dimanche soir, effectuant 22 arrêts pour blanchir les Devils et son idole de jeunesse Martin Brodeur, 2-0.

«Juste le fait de jouer contre quelqu'un que vous regardiez quand vous étiez petit, c'est fabuleux, a dit Deslauriers. Selon moi, il est le meilleur gardien de la ligue. Je dirais que c'est lui le plus solide au niveau mental. C'est une bonne sensation d'avoir gagné contre un gars comme ça.»

Son jeu solide a valu à Deslauriers au moins un autre départ, mardi, alors que les Oilers affronteront les Sénateurs à Rexall Place. L'équipe rendra ensuite visite au Canadien, jeudi.

«Votre but est d'être constant, a dit Deslauriers. Vous voulez donner votre meilleur à chaque soir.»

On ne peut toutefois pas dire que Deslauriers, 25 ans, ait été un modèle de régularité cette saison. À ses deux derniers matches, il a donné l'impression que le réserviste Devan Dubnyk n'aurait plus de temps de jeu, lors des 17 derniers matches des Oilers.

Il avait aussi fait très belle impression du 3 au 11 décembre, signant cinq victoires d'affilée. Il a jusqu'ici obtenu trois blanchissages, en 39 apparitions.

À l'opposé, par contre, Deslauriers a perdu six matches de suite, du 15 au 28 décembre, et a subi quatre revers consécutifs à deux reprises - une fois en janvier, une autre en février. Le 12 janvier, il a permis quatre buts en 14 tirs contre Nashville; le 17 décembre, il avait permis six buts en 27 tirs, contre les Predators aussi.

Sa pire performance est survenue le 28 novembre, avec quatre buts alloués sur 11 tirs des Canucks. Mais dès son départ suivant, il a signé un gain qui a amorcé sa série de cinq victoires.

«À la position de gardien spécialement, il faut être en contrôle mentalement, et être capable de rester à un haut niveau dans cet aspect-là, a dit l'entraîneur des Oilers, Pat Quinn. Si vous avez des hauts et des bas, à la fin de la soirée, ce n'est pas seulement vous que ça affecte, mais les 20 gars qui jouent avec vous.

«Il nous a donnés de hauts niveaux de concentration, mais il doit continuer d'y travailler. Ça prend des apprentissages, ça prend de la discipline, de la volonté. Ce sont toutes des choses qui doivent être apprises.»

Deslauriers montre un dossier de 14-22-3, une moyenne de 3,06 et un pourcentage d'arrêts de ,903, cette saison. Il obtient la majorité du temps de jeu après que Nikolai Khabibulin ait vu sa saison se terminer, en raison d'une hernie discale.

«La charge de travail a été beaucoup plus grosse qu'elle ne devait l'être pour lui cette saison, a dit l'instructeur des gardiens, Frédéric Chabot. Son plus grand défi, c'est de montrer qu'il peut offrir son meilleur niveau de jeu à chaque soir.»